Passé de 9000 unités en 1973 à un peu plus de 1200 unités en 2022, le nombre de scieries françaises s’est fortement réduit au cours des 50 dernières années pour un volume de production qui est de son côté passé de dix millions de mètres cubes de sciage à huit millions six cent mille en 2022, multipliant par six la production moyenne par scierie.
L’observatoire du métier de la scierie prévoit la fermeture de 50 entreprises par an : retraite, absence de repreneur, dépôt de bilan, évolution des normes… Les scieurs français doivent s’adapter à une ressource de plus en plus hétérogène, à des marchés qui demandent de plus en plus de personnalisation et à une compétition internationale toujours rude.
Dans le détail, on retrouve 165 scieries de production semi-industrielle et industrielle qui se partagent les trois-quarts du volume et 1050 petites scieries de services qui se partagent le quart restant de la production.
Parmi les petites unités, on note les micro-scieries au nombre de 893 qui scient moins de 5000 m³ par an et dont la stratégie commerciale s’appuie principalement sur un service personnalisé (accueil, sur mesure, produits diversifiés, bois local, conseils, service rapide…) pour servir leurs clients locaux. Propriétaires forestiers, coopératives et exploitants forestiers sont également satisfaits de trouver ces scieries de proximité afin d’écouler de gros bois résineux, des petits lots et des essences diverses qui ne trouvent pas preneur dans le secteur des scieries de production.
Scieries de production et scieries de services sont finalement très complémentaires et collaborent même à l’occasion.