Un article publié sur le site internet du « New York Times » relate les résultats scientifiques de différentes études sur le fonctionnement des systèmes de communication des plantes. Les scientifiques ont montré que les plantes sont beaucoup moins passives qu’on ne le pense en situation de menace.
De nombreuses études sont citées, dont une en particulier : celle publiée en septembre 2018 dans la revue « Science » par le chercheur Masatsuga Toyota de l’Université Saitama au Japon. Pour révéler les secrets du système de communication d’une plante suite à une menace, le chercheur et son équipe ont observé les réactions de la plante suite à des attaques de chenilles et de destructions des feuilles (coupées avec des ciseaux). Plusieurs vidéos sont disponibles sur le site.
Les résultats de cette étude montrent que plusieurs réactions en cascades suivent l’attaque, à travers des flux de produits qui passent à travers la plante. Les messages commencent au point d’attaque, où une vague de calcium se propage dans les veines de la plante. Le déclenchement fait appel à des hormones de stress et à des commutateurs génétiques qui mobilisent les arsenaux de la plante et la préparent à repousser les agresseurs.
Une autre étude démontre qu’après une blessure, des signaux électriques sont déclenchés et traversent la plante. Celle-ci réagit en quelques secondes et transfère l’information d’une feuille à l’autre en quelques minutes. C’est plus lent que le système nerveux de l’humain, mais « pour un phytobiologiste, c’est une prouesse », dit le Dr Gilroy, un botaniste de l’Université du Wisconsin-Madison.
Malgré toutes ces découvertes, il reste encore beaucoup de mystères. Les plantes et les animaux ont beaucoup de problèmes en commun, comme la défense lors d’attaques. Et si les animaux ont la possibilité de se déplacer, les plantes elles ne l’ont pas, ce qui implique peut-être que leur système de défense soit plus performant.
Klein J. Watch Plants Light Up When They Get Attacked. The New York Times, 13/09/18.