En 2018, le CETEF de l’Allier et le CRPF Auvergne-Rhône-Alpes ont réalisé des expériences de semis en chêne rouge et sessile sous couvert forestier, en complément de régénération naturelle. Les essais sont localisés dans l’Allier (centre de la France) dans des peuplements dont les conditions d’éclairement sont variables : mélanges de futaie de chêne sessile et pédonculé et de taillis de charme.
Les principaux enseignements sont :• Le taux de germination est corrélé au degré d’éclairement. Plus il est important, meilleure est la levée.• Dans presque toutes les situations le chêne rouge domine. Toutefois, un bon dosage de la lumière permet au sessile de devancer le rouge d’Amérique.• La croissance du chêne sessile est optimale sous un éclairement relatif compris entre 30 et 50 %.• La présence d’oïdium sur tous les sites peut également expliquer la différence de croissance entre les deux espèces.
En conclusion, le semis semble être une solution pour accompagner une régénération naturelle déficiente à condition que les sites soient convenablement éclairés. La coupe rase du taillis n’est pas compatible (installation d’un tapis de graminées) et est donc proscrite. Malgré des efforts ultérieurs de mise en lumière et de réduction de la concurrence, les risques d’échecs restent élevés.
Desarmenien P. (2020). Le semis artificiel de chênes. Une technique envisageable mais avec bien des attentions. Forêt-entreprise 251 : 60-63.
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