Les décisions de financement et d’investissement sont des moteurs déterminants de l’évolution de la biodiversité. À l’heure actuelle les placements durables connaissent un véritable boom mais ne prennent généralement en compte qu’un seul aspect des multiples facettes de la durabilité, et la biodiversité en fait rarement partie. Pourtant, le Forum de Davos lui-même a considéré les risques liés au déclin de la biodiversité pour l’économie mondiale comme très élevés. L’Union européenne accroît également la pression sur le secteur financier pour que celui-ci attribue une valeur supérieure à la nature. Des outils et des instruments scientifiquement fondés sont nécessaires et de premières approches existent déjà.
En Suisse, le Forum Biodiversité a apporté sa part lors d’un congrès qui s’est tenu en janvier dernier (les exposés sont disponibles ici : biodiversity.ch/swifcob20). Il faut dire que 54 % (2019) de la population suisse considère la perte de diversité des espèces végétales et animales comme très dangereuse (cette part était de 36 % en 2015).
Pauli D. (2020). La finance sous le signe de la crise de la biodiversité. Hotspot 41 : 30-31.