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Le génie végétal pour éviter l’érosion des berges de cours d’eau

Le génie végétal est de plus en plus sollicité pour restaurer des milieux tant érodés que dégradés. Les talus et les berges de cours d’eau en sont deux exemples fréquents. Plusieurs techniques existent, dont l’ensemencement à l’aide de mélanges de graines. Dix-huit chantiers ont été suivis afin d’identifier les paramètres influençant la réussite de cette action.
Les retours d’expériences de semis sur les berges de cours sont assez rares, tant au niveau de la réussite des semis réalisés que sur leur développement. Il est recommandé d’utiliser des mélanges d’au moins 10 à 15 espèces, particulièrement lorsque l’objectif est de diversifier le milieu et de permettre sa recolonisation par des espèces spontanées. Les graminées sont souvent utilisées pour leur fonction stabilisatrice du sol grâce à leur système racinaire fasciculé, dense et traçant. En complément, les légumineuses permettent de fertiliser le substrat en fixant l’azote atmosphérique.
La taille des graines est un facteur important dans le mélange car il est en lien avec le pouvoir de compétition des espèces et leur capacité d’installation sur des milieux variés. Attention toutefois de prendre en compte la compétition avec les espèces spontanées pour ne pas entraver leur développement. L’étude a montré qu’au plus le taux réussite du semis augmente, au plus la recolonisation par la végétation spontanée est bonne. Ceci met en avant l’importance des caractéristiques environnementales du site tant pour la réussite du semis que la recolonisation de la végétation spontanée.
Les mélanges issus de semences sauvages et à vocation agronomique présentent des taux de réussite équivalents. Un suivi à plus long terme est toutefois nécessaire pour étudier la vitesse de recolonisation des espèces spontanées et la régression des espèces semées.
Delage C., Evette A., Baillin M. et al. (2019). Quels semis pour le génie végétal sur les berges de cours d’eau ? Sciences Eaux & Territoires, HS 59 : 6 p.

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