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Sommaire

Numéro 99

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 99

Christophe Heyninck

Heyninck C. [2009]. Appel pour un réseau de réserves intégrales de qualité en Région wallonne. Forêt Wallonne 99 : 43-52.

Plusieurs pays d’Europe ont mis en place, parfois depuis plusieurs années, un réseau de réserves intégrales dans leurs milieux forestiers. Les objectifs sont multiples : protection des espèces et des habitats, étude des processus naturels afin d’en tirer des enseignements pour la sylviculture, attraits touristique, paysager, pédagogique… En Région wallonne, le nouveau code forestier, paru fin 2008, prévoit la création de telles réserves à concurrence de 3 % de la surface de forêt feuillue de tous les propriétaires publics de plus de 100 hectares. L’article rappelle les principes pour une bonne qualité d’un réseau de réserves intégrales : une bonne représentativité des habitats ou des espèces, un agencement spatial adéquat et des sites dotés d’une forte naturalité.

Jacques Poncelet, Christophe Heyninck

Poncelet J., Heyninck C. [2009]. Indemnisation de dégâts forestiers causés par le gros gibier. Forêt Wallonne 99 : 35-42.

La Loi du 14 juillet 1961 est d’application pour l’indemnisation des dommages causés aux champs, fruits et récoltes par le gros gibier et ne s’applique donc pas aux forêts. Les articles 1382 et 1383 du Code civil stipulent : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » et « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait mais encore par sa négligence ou son imprudence ». La Cour d’Appel de Liège s’est fondée sur ces deux articles du Code civil pour condamner deux chasseurs à indemniser un propriétaire de bois pour des dégâts causés aux arbres par le gibier. La Cour a retenu que les deux chasseurs se sont abstenus fautivement de maintenir l’importance du gibier dans une limite raisonnable. Et qu’un moyen de protection, une clôture préexistante, n’a pas été entretenu.

Martine Delanoy

Delanoy M. [2009]. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans notre agriculture et sylviculture : législation et état de la situation. Forêt Wallonne 99 : 3-15.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes dont le patrimoine génétique a incorporé ou perdu des fragments dans des conditions non naturelles et via l’utilisation de techniques spécifiques. Ce qui permet d’éliminer ou de modifier un caractère indésirable d’un organisme ou d’y introduire un caractère nouveau.Application de la technologie au monde végétal. Apparues dans les années ‘80, les plantes transgéniques, principalement le soja, le maïs, le coton et le colza, ont vu leur superficie cultivée exploser à partir de 1996, passant de moins de 2 millions d’hectares en 1996 à 114 millions d’hectares en 2007. Les États-Unis et l’Argentine cultivent près de 80 % des surfaces totales de plantes transgéniques. L’Union européenne quant à elle, a une production très faible (moins de 1 % de la production mondiale) et limitée principalement à l’Espagne. En outre, seul le maïs est autorisé à la culture dans l’Union européenne. Les OGM végétaux servent à deux usages principaux : tolérer l’application d’herbicides totaux ; se défendre contre les ravageurs et les virus. L’objectif est donc de réduire ou faciliter l’usage des herbicides et pesticides, et pouvoir améliorer le rendement et la conduite de la culture.Règlement sur les OGMLa Communauté européenne a développé une législation qui encadre l’utilisation des OGM. La principale caractéristique de cette législation est l’évaluation des OGM au cas par cas. La réglementation est principalement axée sur une évaluation des risques préalable à l’utilisation des OGM. En Belgique, deux instances d’évaluation des risques existent : le Conseil consultatif de Biosécurité et la Section Biosécurité et Biotechnologie de l’Institut scientifique de Santé publique. L’AFSCA contrôle l’application des réglementations OGM dans la chaîne alimentaire. Pour les OGM n’entrant pas dans la chaîne alimentaires, les services d’inspection du Service Public Fédéral sont responsables des contrôles. En Belgique, depuis 2003, plus aucun essai en champ n’a été autorisé. Et très peu de produits contenant des OGM sont présents sur le marché, sauf dans les aliments pour animaux. À noter toutefois : la mise en culture de peupliers génétiquement modifiés pour la production de bioéthanol qui a été acceptée début 2009 et plantée le 6 mai dernier.

Cabinet du Ministre Benoît Lutgen

Cabinet du Ministre Benoît Lutgen [2009]. Nouveau concept touristique : les Forêts de l’Ardenne. Forêt Wallonne 99 : 28-34.

Le Ministre Benoît Lutgen a présenté le 20 mars dernier son nouveau plan pour un redéploiement du tourisme. L’idée est de créer, autour de la forêt, un concept englobant à la manière des sports d’hiver. Huit massifs forestiers, sélectionnés au sud du sillon Sambre et Meuse, serviront de base pour structurer le concept. Dans chaque massif, une ou plusieurs villes d’appui serviront de pivot à l’organisation du tourisme en forêt. Quatre zones organisent chaque massif : une zone protégée, à accès contrôlé ; une zone où un usage doux est autorisé (balade, etc.) ; une zone où des infrastructures adaptées au milieu forestier sont présentes (acrobranche, circuit aventure, bivouac, pique-nique…) ; une zone, englobant les villes d’appui, où toutes les fonctions indispensables à la valorisation de la forêt sont implantées (accueil, grands hébergements, attraction touristique…). La mise en œuvre de la stratégie « Forêts d’Ardenne » sous-tend le développement de plusieurs axes : la connexion des massifs aux réseaux de circulation et au réseau des voies lentes ; la proposition de circuits touristiques au sein de chaque massif ; la dotation de chaque massif d’un ou deux équipements de référence ; la conception d’une offre multiple de services pour chaque type de clientèle. La clientèle se compose entre autres du grand public, des promeneurs lents, des randonneurs, des campeurs ou des amateurs de sports d’aventure.

Christophe Heyninck

Heyninck C. [2009]. Appel pour un réseau de réserves intégrales de qualité en Région wallonne. Forêt Wallonne 99 : 43-52.

Plusieurs pays d’Europe ont mis en place, parfois depuis plusieurs années, un réseau de réserves intégrales dans leurs milieux forestiers. Les objectifs sont multiples : protection des espèces et des habitats, étude des processus naturels afin d’en tirer des enseignements pour la sylviculture, attraits touristique, paysager, pédagogique… En Région wallonne, le nouveau code forestier, paru fin 2008, prévoit la création de telles réserves à concurrence de 3 % de la surface de forêt feuillue de tous les propriétaires publics de plus de 100 hectares. L’article rappelle les principes pour une bonne qualité d’un réseau de réserves intégrales : une bonne représentativité des habitats ou des espèces, un agencement spatial adéquat et des sites dotés d’une forte naturalité.

Jacques Poncelet, Christophe Heyninck

Poncelet J., Heyninck C. [2009]. Indemnisation de dégâts forestiers causés par le gros gibier. Forêt Wallonne 99 : 35-42.

La Loi du 14 juillet 1961 est d’application pour l’indemnisation des dommages causés aux champs, fruits et récoltes par le gros gibier et ne s’applique donc pas aux forêts. Les articles 1382 et 1383 du Code civil stipulent : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » et « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait mais encore par sa négligence ou son imprudence ». La Cour d’Appel de Liège s’est fondée sur ces deux articles du Code civil pour condamner deux chasseurs à indemniser un propriétaire de bois pour des dégâts causés aux arbres par le gibier. La Cour a retenu que les deux chasseurs se sont abstenus fautivement de maintenir l’importance du gibier dans une limite raisonnable. Et qu’un moyen de protection, une clôture préexistante, n’a pas été entretenu.

Martine Delanoy

Delanoy M. [2009]. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) dans notre agriculture et sylviculture : législation et état de la situation. Forêt Wallonne 99 : 3-15.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) sont des organismes dont le patrimoine génétique a incorporé ou perdu des fragments dans des conditions non naturelles et via l’utilisation de techniques spécifiques. Ce qui permet d’éliminer ou de modifier un caractère indésirable d’un organisme ou d’y introduire un caractère nouveau.Application de la technologie au monde végétal. Apparues dans les années ‘80, les plantes transgéniques, principalement le soja, le maïs, le coton et le colza, ont vu leur superficie cultivée exploser à partir de 1996, passant de moins de 2 millions d’hectares en 1996 à 114 millions d’hectares en 2007. Les États-Unis et l’Argentine cultivent près de 80 % des surfaces totales de plantes transgéniques. L’Union européenne quant à elle, a une production très faible (moins de 1 % de la production mondiale) et limitée principalement à l’Espagne. En outre, seul le maïs est autorisé à la culture dans l’Union européenne. Les OGM végétaux servent à deux usages principaux : tolérer l’application d’herbicides totaux ; se défendre contre les ravageurs et les virus. L’objectif est donc de réduire ou faciliter l’usage des herbicides et pesticides, et pouvoir améliorer le rendement et la conduite de la culture.Règlement sur les OGMLa Communauté européenne a développé une législation qui encadre l’utilisation des OGM. La principale caractéristique de cette législation est l’évaluation des OGM au cas par cas. La réglementation est principalement axée sur une évaluation des risques préalable à l’utilisation des OGM. En Belgique, deux instances d’évaluation des risques existent : le Conseil consultatif de Biosécurité et la Section Biosécurité et Biotechnologie de l’Institut scientifique de Santé publique. L’AFSCA contrôle l’application des réglementations OGM dans la chaîne alimentaire. Pour les OGM n’entrant pas dans la chaîne alimentaires, les services d’inspection du Service Public Fédéral sont responsables des contrôles. En Belgique, depuis 2003, plus aucun essai en champ n’a été autorisé. Et très peu de produits contenant des OGM sont présents sur le marché, sauf dans les aliments pour animaux. À noter toutefois : la mise en culture de peupliers génétiquement modifiés pour la production de bioéthanol qui a été acceptée début 2009 et plantée le 6 mai dernier.

Cabinet du Ministre Benoît Lutgen

Cabinet du Ministre Benoît Lutgen [2009]. Nouveau concept touristique : les Forêts de l’Ardenne. Forêt Wallonne 99 : 28-34.

Le Ministre Benoît Lutgen a présenté le 20 mars dernier son nouveau plan pour un redéploiement du tourisme. L’idée est de créer, autour de la forêt, un concept englobant à la manière des sports d’hiver. Huit massifs forestiers, sélectionnés au sud du sillon Sambre et Meuse, serviront de base pour structurer le concept. Dans chaque massif, une ou plusieurs villes d’appui serviront de pivot à l’organisation du tourisme en forêt. Quatre zones organisent chaque massif : une zone protégée, à accès contrôlé ; une zone où un usage doux est autorisé (balade, etc.) ; une zone où des infrastructures adaptées au milieu forestier sont présentes (acrobranche, circuit aventure, bivouac, pique-nique…) ; une zone, englobant les villes d’appui, où toutes les fonctions indispensables à la valorisation de la forêt sont implantées (accueil, grands hébergements, attraction touristique…). La mise en œuvre de la stratégie « Forêts d’Ardenne » sous-tend le développement de plusieurs axes : la connexion des massifs aux réseaux de circulation et au réseau des voies lentes ; la proposition de circuits touristiques au sein de chaque massif ; la dotation de chaque massif d’un ou deux équipements de référence ; la conception d’une offre multiple de services pour chaque type de clientèle. La clientèle se compose entre autres du grand public, des promeneurs lents, des randonneurs, des campeurs ou des amateurs de sports d’aventure.

Sophie Schmitz, Anne Chandelier

Schmitz S., Chandelier A. [2009]. La maladie des bandes rouges, une menace pour les pineraies wallonnes. Forêt Wallonne 99 : 23-27.

La maladie des bandes rouges du pin est un problème phytosanitaire causé par un champignon pathogène. Présent partout dans le monde, signalé en 2007 en provinces de Limbourg et d’Anvers sur pin noir, il a été observé en province de Liège sur pin de Koekelare au cours de l’année 2008. Les symptômes sont les suivants : lésions jaunâtre sur les aiguilles, fructifications entourées de bandes rouges, brunissement du houppier, défoliation complète. Mais symptômes ne signifient pas diagnostic certain : seules des analyses en laboratoire permettent d’attester sans équivoque que le dépérissement est dû à la maladie des bandes rouges. En cas d’attaque importante, il est recommandé de procéder à une éclaircie sanitaire en éliminant en priorité les sujets présentant un brunissement de plus de 40 % de la couronne. Pour les pins restants, un élagage des branches atteintes constitue un idéal difficile à mettre en pratique sur des sujets adultes, mais envisageables sur des pins de petite taille.

Commission Ressources Génétiques Forestières

Commission Ressources Génétiques Forestières [2009]. Préserver et utiliser la diversité des ressources génétiques forestières pour renforcer la capacité d’adaptation des forêts au changement climatique. Forêt Wallonne 99 : 16-22.

En forêt, la diversité génétique des arbres est en perpétuelle évolution. Elle est façonnée par la dynamique des peuplements, par les flux de graines ou de pollen entre peuplements et par la sélection, naturelle ou d’origine anthropique. Dans le contexte du changement climatique, préserver durablement ce patrimoine sur le long terme est un enjeu global essentiel. Le potentiel adaptatif d’un peuplement est la capacité d’évolution de ses caractéristiques génétiques d’une génération à l’autre. Pour tirer le meilleur parti de ce potentiel adaptatif, il faut avoir un double objectif : choisir une sylviculture qui maintienne la diversité sur le long terme et favoriser les processus évolutifs pour permettre aux peuplements de coller au mieux à leur environnement. La sylviculture peut influencer la diversité génétique et les processus évolutifs dans le contexte de changement climatique. Il s’agit par exemple de la sélection naturelle entre le stade semis ou jeune plant et le futur peuplement adulte. Le choix de la régénération naturelle permet d’exploiter au mieux la diversité génétique disponible dans le peuplement. Le recours à la plantation est intéressant quand celle-ci est réalisée à partir de matériel forestier de reproduction d’origines recommandées et de variétés sélectionnées pour leur adaptation ou leur plasticité. Il faut maintenir une réelle diversité génétique à l’échelle de chaque région.