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Sommaire

Numéro 89

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 89

Heyninck C.

Heyninck C. [2007]. Vue du ciel et patrimoine naturel : accès à la nouvelle application cartographique. Forêt Wallonne 89 : 7-10.

La cellule cartographique du Ministère de la Région wallonne a récemment mis en ligne une nouvelle application informatique permettant à chacun de localiser les éléments de notre patrimoine naturel sur fond cartographique ou photographie aérienne : http://cartocit1.wallonie.be/pw.

Michel Bailly

HoutInfoBois propose depuis peu, sur son site internet, un nouveau logiciel de dimensionnement des planchers et toitures plates : coup de projecteur sur le successeur des tableaux de dimensionnement du FERSIC des années ‘80.

Éric Collin

La diversité génétique des ormes européens est-elle menacée ? Comment la sauvegarder ? Et peut-on envisager de replanter des ormes ? L’animateur du réseau français de conservation des ressources génétiques des ormes répond.

Budniok M.-A., du Parc R.

Budniok M.-A., du Parc R. [2007]. Position clé des coopératives forestières et des opérateurs forestiers pour la mobilisation du bois-énergie. Forêt Wallonne 89 : 3-6.

Les objectifs énergétiques européens de 2020 sont les suivants : réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre et augmenter de 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique. Pour atteindre ces objectifs, la biomasse forestière est amenée à occuper une place prépondérante : des quantités supplémentaires de bois-énergie devront donc approvisionner le marché, tout en préservant la biodiversité forestière, la qualité du sol et celle de l’eau. De nombreux pays européens, comme la France ou la Belgique, ont mis en place des plans nationaux et/ou régionaux « bois-énergie et développement rural/local », qui récoltent des informations précises sur l’offre et la demande en matière de bois-énergie et planifient des réponses possibles pour l’ensemble d’un pays ou d’une région. Deux acteurs ont une place importante pour la réalisation de ces plans : les coopératives forestières et les producteurs de plaquettes forestières. Les coopératives sont au cœur de la filière bois. Reposant sur un partenariat public/privé, elles favorisent le regroupement de propriétaires forestiers et permettent une meilleure structuration de l’offre, une gestion territoriale cohérente et durable. Elles permettent également de coordonner l’offre et la demande, de constituer un réseau d’acteurs de la filière bois-énergie, de regrouper les lots de bois disponibles en forêt privée et public et de centraliser la sous-traitance (broyage, transport, etc.). Les producteurs de plaquettes forestières quant à eux ont un rôle stratégique. Ces entreprises s’occupent de broyer, transporter, stocker, livrer. Les broyeurs devant avoir de grands rayons d’approvisionnement (150 km) pour être rentables, les producteurs doivent négocier les meilleures conditions d’exploitation possibles avec les propriétaires. Si les propriétaires veulent rentabiliser la productivité de leur forêt grâce aux plaquettes, ils doivent travailler avec ces deux acteurs : les coopératives pour optimiser l’offre, les producteurs pour répondre à la demande. En Belgique, peu de projets communaux bois-énergie ont actuellement vu le jour. Le propriétaire vend directement les plaquettes aux clients, des particuliers principalement car les communes sont peu demandeuses, le producteur de plaquettes jouant le rôle de l’intermédiaire. Pourtant, le regroupement de propriétaires forestiers et la collaboration entre groupements et producteurs sont impératifs si on veut mieux valoriser le capital forestier. Des exemples existent en Europe, notamment en France, dans le Vercors, et fonctionnent. Des exemples à suivre…

Branquart É.

Branquart É. [2007]. Les invasions biologiques. Forêt Wallonne 89 : 24-43.

Depuis des siècles, l’homme a favorisé le déplacement des espèces bien au-delà de leurs capacités de dispersion naturelle. Les plantes de culture, principalement les céréales, ont été introduites en Asie du Sud-Ouest et en Europe du Sud, au Néolithique, il y a 6 000 ans. Toutefois, ce n’est qu’à partir du XVIe siècle, et plus récemment encore avec l’augmentation des transports à longue distance, que d’importantes modifications sont survenues dans la distribution des espèces. L’essor des colonies européennes, de même que le développement des jardins botaniques, de l’horticulture, de l’élevage et de la sylviculture ont également largement contribué à ces mouvements d’espèces. Cette extension considérable des aires de distribution est à l’origine de la problématique écologique majeure que constituent les invasions biologiques. Les conséquences des invasions biologiquesHuit pour cent des végétaux et 41 % des animaux naturalisés en Wallonie sont repris sur la liste noire établie par le forum belge sur les espèces invasives et ont donc un impact négatif avéré sur l’environnement en Wallonie et dans les régions limitrophes. Sur base de données obtenues aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie, en Inde, en Afrique du Sud et au Brésil, les coûts économiques engendrés par les invasions biologiques représenteraient environ 5 % de l’économie mondiale. Une situation alarmante ? Jusqu’à présent, la problématique des invasions biologiques en Wallonie reste relativement confinée. Toutefois, différents indicateurs montrent que la situation progresse sur le terrain, que de nouvelles espèces invasives apparaissent constamment et qu’un nombre croissant de milieux semi-naturels sont aujourd’hui touchés. Si rien n’est fait, il est évident que le montant de la facture va s’accroître de manière très significative dans les années qui viennent.

Heyninck C.

Heyninck C. [2007]. Mecawood, un parpaing pour construire des maisons en bois. Forêt Wallonne 89 : 20-23.

C’est à Cobreville (Vaux-sur-Sûre) qu’a vu le jour la première maison construite avec un nouveau type de brique : le parpaing en bois lamellé-collé, profilé et préforé. Le brevet pour ce nouveau type de brique a été déposé par la société Mecawood et acheté pour la Belgique et le Luxembourg par l’entreprise de construction TH-Construbois. Découpée à partir de poutres en lamellé-collé, cette brique offre de multiples avantages : prédécoupée aux dimensions voulues (différentes tailles sont évidemment possibles), son montage est aisé et ne nécessite que peu d’outils sur chantier : une visseuse, un marteau et un niveau ; préforée, elle permet le passage non apparent des gaines techniques ; rapidité du montage ; choix possibles du bois à utiliser pour fabriquer le parpaing ; elle ne nécessite aucun temps de séchage ; elle est posée sur quartier pour éviter le tassement. Initié il y a trois ans, le brevet de la brique Mecawood a récemment été déposé au niveau international. La jeune société pense exporter son produit vers des pays comme le Chili, l’Australie, la Suède ou le Canada.

Dabonneville C.

Dabonneville C. [2007]. Les galles des végétaux. Forêt Wallonne 89 : 11-19.

Les curieux ont déjà remarqué la présence anormale d’excroissances végétales de formes très variées. Ces bizarreries « architecturales » sont en fait des galles, ou cécidies, tumeurs déclenchées par le développement d’un parasite. Les galles sont majoritairement présentes chez les végétaux dits « supérieurs », en particulier les angiospermes dont les cécidies hébergent surtout des arthropodes. Les espèces cécidogènes sont représentées par 15 % d’acariens et 74 % d’insectes. On connaît actuellement 13 000 espèces d’insectes générateurs de galles. Ces galles sont d’une remarquable spécificité. Chaque espèce parasite n’élira domicile que sur une plante bien précise et uniquement sur une partie de celle-ci : racine, tige, bourgeon, fleur ou feuille, ce dernier choix étant le plus fréquent. C’est le parasite, par l’intermédiaire de son patrimoine génétique, qui est responsable de l’anatomie et de la morphologie de la galle qui l’héberge. D’où la très grande diversité de formes des cécidies et la possibilité d’identifier l’habitant uniquement à partir des caractéristiques de sa galle. L’initiation de la cécidogénèse n’est pas toujours dévolue à l’œuf. Chez les tenthrèdes, c’est la femelle qui déclenche la formation de la galle : à l’aide de sa tarière dentée, elle introduit son œuf dans les tissus végétaux ainsi que des sécrétions de ses glandes accessoires qui vont activer la croissance végétale. Souvent, la galle n’est pas occupée uniquement par l’animal qui la crée. Dans une seule cécidie de Biorhiza pallida, par exemple, on a dénombré septante-cinq espèces différentes en plus du propriétaire attitré. Celui-ci pouvant apprécier différemment leur présence. En effet, à côté des commensaux, peuvent également être présents, des prédateurs, des parasites, voire des hyperparasites.