Au mois de janvier dernier, le Ministre wallon de l’Agriculture, de la Ruralité, de l’Environnement et du Tourisme, Benoît Lutgen, a décidé d’interdire le nourrissage dissuasif du sanglier dans les forêts appartenant à la Région ou à l’État. Cette décision sera intégrée au fur et à mesure, dans les renouvellements de baux de chasse. Pourquoi une telle décision ? L’autorisation de nourrir le sanglier en forêt a été prise il y a quelques années afin de lutter contre les dégâts effectués par ceux-ci dans les parcelles agricoles voisines. Plusieurs études menées par l’Office national de la Chasse (France) ont montré que le nourrissage, effectué sous certaines conditions, pouvait réduire de 70 % les dégâts occasionnés aux céréales. Ces conditions consistent à distribuer de petites quantités de céréales, quotidiennement, sur des traînées de plusieurs centaines de mètres et lors des périodes critiques pour les cultures. Ces conditions furent intégrées aux Arrêtés du Gouvernement wallon et spécialement celle concernant l’obligation de nourrir toute l’année si le nourrissage est débuté. Il semble aujourd’hui que les conditions aient été mal comprises par certains gestionnaires (quantités de nourriture trop importantes et périodes de distribution ciblées lors des périodes de chasse). Ce dysfonctionnement, a des effets pervers sur nos populations de sangliers. Notons : des modifications de comportement ; une augmentation très sensibles du nombre d’animaux ; des distorsions dans la répartition des populations sur l’ensemble du territoire ; des conséquences sur d’autres espèces, gibier ou non. L’article s’attache à détailler plus en profondeur chacun de ces points.
UETFW
UETFW [2006]. Prix d’orientation des principaux travaux sylvicoles : situation 2006. Forêt Wallonne 80 : 57.