L’article est basé sur les dix dispositifs, d’envergure nationale, qui contribuent au suivi de différentes composantes de la biodiversité forestière métropolitaine. Ces réseaux sont susceptibles de constituer une base intéressante pour établir un outil national de pilotage de la biodiversité : leurs atouts et limites sont analysées au regard de cet objectif. Ils possèdent des emprises taxonomiques variées mais limitées (souvent centrée sur les arbres) et ne couvrent pas suffisamment certains taxons forestiers (lichens, champignon, mousses…). La dimension génétique de la biodiversité est peu prise en compte. En outre, les stratégies d’échantillonnage varient largement d’un dispositif à l’autre, voire d’un taxon à l’autre au sein du même réseau d’observation. Ainsi, l’articulation des dispositifs existants et leur renforcement ciblé, en vue du déploiement d’un outil national, constituent un défi que les auteurs appellent à relever. Une analyse de leurs atouts et limites au regard de cet objectif a été réalisée.