Dans le but de valoriser des bois de qualité produits localement, une douzaine de marques ou labels régionaux se sont développés en France ces dernières années. Pour bien les comprendre, le WWF-France a édité une note à l’attention de tout acheteur potentiel sur les garanties et les plus-values qu’apportent ces marques régionales, notamment leur plus-value pour une gestion multifonctionnelle de la forêt, pour les enjeux de protection de la biodiversité, les enjeux sociaux de la forêt et l’adaptation des forêts aux changements climatiques. Dans ce document, un tableau récapitule les caractéristiques des douze marques régionales existantes à ce jour.
Suite à l’analyse de ces labels, le WWF conclut que les marques alliant provenance, transformation locale et pratiques de gestion forestière vertueuses vont dans le bon sens (exemples : Bois du Jura et Bois de Chartreuse). Toutefois, une labellisation « idéale » est difficile à trouver. Certaines marques pourraient aller plus loin en termes de sylviculture proche de la nature ou de critères stricts vis-à-vis des coupes rases et des monocultures, notamment. En revanche, un localisme généralisé n’est pas forcément atteignable : certaines filières bois-papier-énergie sont très mondialisées, et quelques régions de France ont des ressources forestières limitées impliquant un certain besoin d’importation. Comme les marques existantes ne répondent pas à tous les enjeux, le WWF recommande aux acheteurs d’être attentifs au moment de l’achat, surtout si le produit ne porte pas plusieurs labels différents. Les acheteurs sont un vrai levier pour augmenter la valeur ajoutée environnementale en incitant les marques à évoluer. Et de leur côté, les marques ont tout à gagner à appuyer le développement et tirer tous les bénéfices commerciaux des bois produits avec des sylvicultures proches de la nature.