Le cheval de trait est à nouveau utilisé dans différents secteurs tels que le ramassage des déchets, la gestion des milieux naturels protégés, l’entretien des voies lentes, le maraîchage ou encore la viticulture alors qu’en forêt il n’est pas promu à sa juste valeur, toujours considéré comme sans intérêt et sans avenir économique.
Le métier de débardeur à cheval a connu un déclin progressif en Wallonie, au profit d’engins plus lourds, alors que le cheval de trait a encore toute sa place en forêt.
À l’heure actuelle, il n’est utilisé que pour des travaux spécifiques et difficiles (sur sols hydromorphes ou en pente par exemple), alors qu’il pourrait pleinement s’inscrire dans la gestion durable des forêts (réduction de la compaction du sol, pas de dégât à la régénération naturelle et pas d’ornières). Malgré que le débardage à cheval coûte plus cher sur le court terme, car le cheval sort moins de volume de bois à l’heure qu’une machine, sur le moyen terme, des économies peuvent être réalisées grâce à la préservation du potentiel productif et économique des forêts (fertilité et fonctionnalité du sol, préservation de la régénération naturelle et des arbres d’avenir…).
Par ailleurs, contrairement aux engins motorisés, le cheval permet de conserver la quiétude du milieu forestier, peut travailler par tous les temps et a un bon bilan carbone. Il offre aussi des avantages en termes de mobilité, sa maniabilité et sa souplesse permettant un travail de précision.
L’idée n’est pas de remplacer la machine par le cheval, les deux techniques ayant leurs atouts et leurs limites, mais plutôt d’encourager la complémentarité entre le cheval et la machine.