En 2014, une partie de la forêt d’Anlier s’est retrouvée libre de bail de chasse. Le Département de la Nature et des Forêts, avec l’accord des communes propriétaires, a décidé d’y proposer des chasses à licence. Les chasses à licence consistent à offrir à un nombre déterminé de chasseurs la possibilité de tirer certains animaux à différentes périodes de l’année et selon différents modes de chasse. La chasse à licence permet de garder des prix démocratiques, ce qui laisse la possibilité à des chasseurs moins fortunés de participer à la régulation des populations d’animaux. Dans le cas de la forêt d’Anlier, les deux modes de chasses proposés par le DNF sont l’affût et la traque-affût pour leur efficacité, leur éthique et le dérangement réduit de l’ensemble des espèces et particulièrement les espèces non chassées.
L’expérience s’est achevée en 2017, après 3 saisons de chasse. Quelques critiques fusent du côté de quelques chasseurs, avançant des chiffres de manque à gagner pour les communes et de frais exorbitants d’organisation et de suivi de ces chasses par le DNF. Ces chiffres devraient néanmoins être mis en relation avec la globalité des dépenses (régénération, protection, etc.) et des recettes. Ils devraient, en outre, être mis en perspective avec l’ensemble des services fournis par la forêt.
Toutefois pour le DNF, le bilan est positif et les objectifs sont atteints. Le but était en effet de ne pas permettre à la population de l’espèce Cerf d’augmenter et de viser à terme une densité de 30 animaux par 1000 ha, seuil qui correspond à un équilibre acceptable et reconnu en Europe.
D’après Lekane E. Chasses à licence, un choix. L’Avenir, 31/01/18.