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Free monthly press review on forests and nature

Les avantages du mélange d’essences tout comme du maintien de l’ambiance forestière pour tamponner les effets des changements climatiques sont aujourd’hui largement reconnus. Si la régénération reste l’élément clé de la cicatrisation et de l’adaptation des peuplements, les plantations d’enrichissement peuvent apporter un complément intéressant lorsque les essences présentes ne correspondent plus aux objectifs ou ne sont pas assez diversifiées. On entend par plantation d’enrichissement une plantation réalisée à faible densité en vue d’améliorer la valeur ou la diversité d’un peuplement forestier. La plantation se réalise par placeaux de quelques dizaines de mètres carrés. Elle ne dépasse jamais 2500 m². Au-delà, le couvert est considéré comme interrompu. Réalisées en SMCC, les plantations d’enrichissement tirent parti de l’ambiance forestière maintenue au cours du temps et sont moins soumises aux aléas climatiques.

La nouvelle brochure du CNPF développe cette technique sur base d’expériences de terrain, s’intéressant aux différentes étapes de la conception à la mise en œuvre, au suivi et à la gestion future du peuplement. La première question à se poser est la pertinence des plantations d’enrichissement. Séduisantes par l’apparente sensation de contrôle, elles ne sont pas nécessairement toujours une réponse adaptée. Une fois la décision prise, reste à savoir quoi, où, quand et comment. La sélection des sites d’implantation revêt une importance claire notamment du point de vue des exigences stationnelles ou en lumière des essences envisagées. L’enrichissement peut aussi être échelonné dans le temps. Le suivi au cours des premières années étant essentiel pour éviter l’échec, il est important de pouvoir localiser et accéder facilement aux collectifs plantés. La protection contre les dégâts de la faune est également indispensable si la pression l’exige.

En 2020, une équipe scientifique a interrogé 4000 propriétaires de petits massifs forestiers (de moins de 20 ha) dans la région de Basse-Saxe, en Allemagne. L’objectif était de connaître leurs orientations de gestion forestière.

Trois principaux types de propriétaires forestiers ont pu être décrits :

  • Le propriétaire forestier orienté multifonctionnel (45 % des personnes interrogées)
  • Le propriétaire forestier conventionnel (30 % des personnes interrogées)
  • Le propriétaire forestier orienté vers la protection de la nature (25 % des personnes interrogées)

Une préférence vers la production de bois se démarque donc. L’équipe du projet arrive à la conclusion que des incitations devraient être créées pour une gestion axée sur la protection de la nature. Par exemple par le biais de formations et de campagnes d’information, ou encore de programmes de financement ciblés.

Une méthodologie d’inventaire a par ailleurs été élaborée, afin de recenser les structures forestières particulièrement pertinentes pour la protection de la nature. L’âge des peuplements, le volume de bois, les essences présentes, l’intensité de la gestion, le bois mort, les dendromicrohabitats, etc.

La France vise à produire 645 TWh d’électricité en 2050, tout en réduisant de 40 % sa consommation énergétique finale. L’énergie solaire photovoltaïque est un pilier central de cette transition avec des objectifs ambitieux. La loi APER favorise les installations sur toitures et parkings, mais les impacts environnementaux des projets solaires au sol suscitent des préoccupations.

  • Biodiversité en danger :
    • Dégradation des habitats naturels et pertes pour la faune et la flore
    • Multiplication des installations sur des milieux naturels
  • Manque de suivi et organisation :
    • Absence d’un système national pour surveiller les impacts sur les écosystèmes
    • Études d’impact environnemental de qualité inégale
  • Défaut de planification :
    • Absence de cadastre solaire national
    • Faible adoption des toitures solaires
  • Impact climatique réduit :
    • Le défrichement pour les centrales au sol diminue les bénéfices climatiques

 

Recommandations du CNPN :

  • Prioriser les zones artificialisées pour les nouvelles installations (toits, parkings)
  • Renforcer les évaluations environnementales et le contrôle des mesures compensatoires
  • Développer des outils de suivi comme un cadastre solaire national
  • Promouvoir « l’écovoltaïsme » tout en minimisant ses effets négatifs sur les écosystèmes
  • Coordonner les projets à l’échelle territoriale pour mieux gérer les impacts cumulatifs

Le CNPN appelle à un équilibre entre transition énergétique et préservation de la biodiversité, en privilégiant une approche plus cohérente et respectueuse de l’environnement.

Des résultats de recherche sur les graines de pin maritime viennent d’être publiés. Dans les grandes lignes, leurs graines auraient la possibilité de modifier l’expression de leur génome en fonction des températures ressenties lors de leur formation et de conserver cette aptitude jusqu’à au moins 2 ans après germination.

Le gouvernement danois a récemment conclu un accord ambitieux pour le climat : planter un milliard d’arbres et convertir 10 % de terres agricoles en forêts dans les deux prochaines décennies.

Les législateurs danois considèrent d’ailleurs cet accord comme « le plus grand changement dans le paysage danois depuis plus de 100 ans. »

5,76 milliards d’euros seront ainsi investis dans le but de convertir des terres agricoles en espaces forestiers et habitats naturels.

Pour rappel, le Danemark avait déjà fait une déclaration historique en juin dernier lorsqu’une taxe carbone sur l’élevage avait été annoncée. En effet, les rejets de méthane générés par le bétail y seront taxés à partir de 2030, une première mondiale.

Le hérisson, autrefois courant en Europe, est désormais classé « quasi menacé » selon la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en raison d’un déclin rapide de ses populations.

En Europe, les populations de hérissons connaissent un déclin inquiétant, attribué principalement à l’urbanisation qui réduit son habitat, ainsi qu’à l’agriculture intensive, les pesticides et les collisions routières. Ces facteurs perturbent son rôle essentiel dans les écosystèmes, notamment comme prédateur d’insectes nuisibles.

Il est primordial de préserver cet animal pour maintenir l’équilibre écologique et des mesures concrètes sont nécessaires pour limiter les menaces pesant sur son habitat, comme la création d’espaces refuges et une meilleure régulation des pesticides pour protéger cet animal emblématique.

Les citoyens ont leur rôle à jouer car la survie du hérisson joue notamment dans les jardins, où il est bénéfique de permettre les déplacements nocturnes, en évitant les clôtures complètes, et de maintenir des zones d’eau et de nourriture.

Vous avez certainement déjà entendu ces termes. Mais que signifient-ils vraiment et comment doivent-ils être appliqués concrètement ? C’est ce qu’un groupe de chercheurs de l’Université Technique de Munich et du Centre de recherche écologique et d’applications forestières de Barcelone a voulu comprendre. Selon eux, la « résilience » d’une forêt dépend de sa capacité à s’adapter aux changements climatiques et à maintenir l’ensemble de ses fonctions. Le concept de « vulnérabilité » vise, quant à lui, à localiser les zones où les risques sont les plus élevés. Une bonne compréhension de ces concepts est donc essentielle pour développer des stratégies de gestion qui permettent d’améliorer la capacité des forêts à s’adapter aux changements climatiques, tout en développant des outils pratiques de priorisation des interventions sur le terrain.

Le collectif « Stop aux Dérives de la Chasse », rassemblant 80 associations, a compilé quelques chiffres sur les densités de sangliers dans les forêts wallonnes afin d’appuyer leur demande d’interdire progressivement le nourrissage artificiel à destination de la grande faune, et en priorité le nourrissage dissuasif à destination des sangliers.

Ainsi, il rappelle que le SPW a évalué les dégâts des sangliers sur les cultures wallonnes à 338 000 € en 2015 et 900 000 € en 2021. Le nombre de sangliers abattus ou retrouvés morts chaque année a plus que doublé en 20 ans, passant de 11 944 individus en 2000-2001 à 26 686 en 2020-2021.

« 39% des forêts publiques (soit 100 000 ha) sont en déséquilibre à cause du gibier suralimenté artificiellement. Le nourrissage artificiel favorise indiscutablement l’augmentation des populations de sangliers et de cervidés, ces derniers davantage responsables des dégâts aux arbres des forêts. »

Une étude menée par des scientifiques de l’Eawag et du WSL révèle que la biodiversité des insectes et araignées est cruciale pour maintenir l’abondance de nutriments essentiels, notamment les acides gras oméga-3 et oméga-6, dans les écosystèmes terrestres et aquatiques. Ces nutriments, indispensables aux oiseaux, reptiles, amphibiens et petits mammifères, dépendent de la diversité et de la biomasse des espèces consommées.

  • Importance des insectes aquatiques. Les insectes comme les libellules, riches en oméga-3 grâce aux algues aquatiques, offrent plus de nutriments que leurs homologues terrestres.
  • Baisse liée à la perte de biodiversité. Une diminution des espèces réduit à la fois la biomasse et la teneur en acides gras dans les réseaux trophiques.
  • Différences entre milieux. Les écosystèmes terrestres urbains présentent une richesse moindre en acides gras en raison d’une biomasse réduite et de l’absence de prédateurs tels que les araignées. En revanche, les milieux aquatiques restent des sources stables de nutriments, même en milieu urbain.



La protection de la biodiversité, en particulier dans les zones agricoles et urbaines, est essentielle pour préserver les réseaux trophiques et garantir l’accès à ces nutriments clés. Parallèlement, il est impératif d’améliorer la qualité de l’eau pour maximiser les bénéfices des écosystèmes aquatiques.