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Numéro 142

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

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Numéro 142

Héloïse Dubois, Nicolas Latte, Hugues Claessens

Compte tenu des changements globaux, le bouleau est désormais une essence forestière incontournable. Cet article présente la typologie des peuplements à bouleau en forêt Wallonne. Celle-ci compte 18 types, très diversifiés, qui reflètent la sylviculture du passé. On peut les rassembler en contextes : les peuplements pauvres en bouleau (61 %), les boulaies mélangées (21 %), les boulaies pures (10 %) et les taillis (8 %). Le chêne est le compagnon le plus fréquent du bouleau. Malgré qu’il n’était pas favorisé par le sylviculteur, le bouleau s’est pourtant bien maintenu en forêt wallonne, à tel point que les surfaces qu’il occupe sont en extension. Dans les peuplements les plus anciens, le bouleau procure un rôle écologique, peut servir d’abri à la régénération d’autres essences et fournit du bois apprécié pour le feu et la papeterie. Mais au vu de ses caractéristiques sylvicoles, seuls les stades jeunes (fourrés et perchis) peuvent encore être traités de manière à produire, en mélange ou en peuplement pur, du bois d’œuvre de bouleau. La mise au point d’itinéraires de sylviculture fera émerger de nouveaux types de peuplements pouvant produire du bois de qualité sciage et déroulage.

Hugues Claessens, Laureline Claessens, Charlotte Longrée, Laurence Nivelle, Benoît Tahir, Jonathan Lisein, Hugues Lecomte

En 1998 débuta une des crises majeures à laquelle la hêtraie ardennaise dû faire face. Un coup de gel brutal après des températures automnales douces, provoqua une nécrose du cambium. Cela attira différentes espèces de scolytes, apportant avec eux des spores de champignons lignivores qui attaquèrent les arbres affaiblis, provoquant la mort d’un nombre important de hêtres. Plus d’un million de mètres cubes de bois furent touchés par ce phénomène qui fut appelé, à tort, « maladie du hêtre ». Un dispositif de monitoring fût mis en place dès l’année 2000, ayant pour objectifs de déterminer l’évolution des symptômes et les indices précurseurs à leur apparition. Le suivi à long terme de ce dispositif, ainsi que les données de l’IPRFW à une échelle plus large, ont montré la dynamique du phénomène et permettent d’affirmer que la crise sanitaire est bel et bien terminée. Cependant, depuis 2008, les données de l’IPRFW mettent en évidence que l’état sanitaire des hêtraies se détériore, sans que l’on puisse en identifier les causes.

Hélène Klinkenberg, Damien Winandy

Pour réussir un boisement, il est indispensable de bien choisir ses provenances de plants et d’avoir la garantie de leur origine. C’est pourquoi la production et le commerce des matériels forestiers de reproduction (MFR) sont réglementés et contrôlés au sein de l’UE. Seuls les opérateurs enregistrés auprès de la Direction de la qualité (SPW, DGARNE, DD) et contrôlés par celle-ci peuvent commercialiser du MFR. Les semences sont prélevées uniquement dans les peuplements, vergers à graines… sélectionnés par les autorités. La récolte est faite sous contrôle officiel. Pour chaque lot récolté un « certificat-maître » est créé. Son numéro accompagne les semences, puis les plants, jusqu’à leur installation en forêt. Les MFR sont toujours accompagnés d’un « document du fournisseur ». Ce document standard fournit à l’acheteur toutes les informations concernant l’origine et les caractéristiques du matériel. La circulation du MFR est libre au sein de l’UE. Sa traçabilité est garantie par la transmission d’informations entre les différentes autorités nationales ou régionales. Des transferts sont également possibles à certaines conditions avec d’autres pays. Toutes ces dispositions garantissent au sylviculteur de disposer du meilleur matériel pour réaliser ses boisements.

Christine Farcy, Anne Herrezeel, Julie Matagne, Thierry De Smedt, Pierre Fastrez, Maria Gafo Gomez Zamalloa, Claire Feuillat

Un nombre croissant de gens habite en ville ; le secteur post-industriel de l’économie occupe un espace grandissant. Les sociologues observent un changement dans la représentation sociale de la forêt. Si elle est appréciée pour les activités de plein air, des études montrent la difficulté pour les jeunes urbains de comprendre l’utilité d’activités comme l’exploitation forestière qui est associée à « tuer des arbres » ou que les multiples fonctions des forêts sont compatibles. Cette représentation dominante génère des conflits avec les professionnels de la forêt. Longtemps vus comme propriétaires symboliques de la forêt, ils devraient à présent considérer de nouveaux modes de communication avec la société basés sur une meilleure compréhension des représentations de la forêt de leurs interlocuteurs, et s’appuyant sur leurs capacités à comprendre les messages complexes associés aux questions forestières. Cet article présente la première étape d’une étude des représentations sociales de la forêt par les enfants sur base d’une analyse de dessins. Plus de 9000 dessins ont été soumis par des enfants de 6 à 10 ans provenant de 23 pays de l’Union européenne dans le cadre du concours « Qu’est-ce que la forêt pour moi ? » organisé en 2013 par la DG AGRI de la Commission européenne. Cette étude exploratoire s’intéresse à un échantillon de 100 dessins. Elle a pour objectif d’identifier des variables utiles pour discriminer les représentations trouvées dans l’échantillon : descriptives et graphiques, sur la propriété foncière, la relation entre l’humain et la forêt ou la psychologie de l’enfant. L’étude va produire une typologie à valider sur un échantillon plus large. Les modèles validés devraient aider les professionnels de la forêt à mieux connaître leurs interlocuteurs et à élaborer des stratégies de communication qui tiennent mieux compte de ces représentations des forêts.