La forêt wallonne offre aujourd’hui une quantité limitée mais cependant significative de bois rouges (douglas, mélèze) de petites dimensions (circonférence < 70 cm). Ceux-ci ne trouvent généralement pas acquéreurs à des prix raisonnables. Cet état de fait tient à une série de griefs, justifiés ou non, attribués à ces produits et sur lesquels les auteurs tentent de faire la lumière. L’article présente des données sur les caractères technologiques de ces bois en fonctions des essences (douglas, mélèzes d’Europe, du Japon et hybride) et de certaines conditions de croissance (écartements) en comparaison avec celles de l’épicéa qui rencontre, lui, un intérêt plus large. Quelques résultats, en résumé : à vitesse de croissance comparable, le défilement des bois rouges est comparable à celui de l’épicéa ; douglas et mélèze ont tous deux des écorces plus épaisses que l’épicéa ; les bois rouges se caractérisent par un duramen plus durable : classe de durabilité 3 contre 4 pour l’épicéa ; les bois rouges présentent des caractéristiques mécaniques supérieures. Les auteurs développent par après les débouchés existants, potentiels et fermés des petits bois rouges. Au niveau des débouchés existant, notons l’emballage et les panneaux (particules, OSB, MDF) ; dans les débouchés potentiels se retrouvent les tuteurs, les poutres lamellées-collées et autres charpentes industrielles. Notons que ces voies d’utilisation sont les plus rémunératrices. Enfin, au rayon des débouchés bloqués, pour la Région wallonne, il s’agit de la pâte à papier, pour laquelle le schéma actuel de production est optimisé pour les bois blancs.