Les relations entre cervidés et végétation forestière sont souvent limitées à la notion de dégâts. Leurs effets, jugés négatifs par les forestiers, sont pourtant des éléments très structurants pour la végétation du sous-bois et pour l’ensemble des espèces associées. Ils assurent de manière très claire un rôle de régulation du développement des arbustes et des espèces sociales, permettant le maintien de certaines espèces qui sinon disparaîtraient par manque de lumière. Ils s’imposent comme des ingénieurs écologiques « organismes qui, directement ou indirectement, modulent la disponibilité en ressources pour d’autres espèces ». Si l’absence de cervidés peut conduire à terme les écosystèmes vers des états dysfonctionnels, leur trop forte abondance peut compromettre la pérennité de l’état forestier. Il s’agit donc de tendre vers un équilibre raisonnable entre les bénéfices écologiques que procurent les populations de cervidés et les pertes économiques qu’elles peuvent engendrer. [B.C.]