La mécanisation de l’abattage et du façonnage des arbres est essentiellement pratiquée en peuplement résineux. Qu’en est-il pour les peuplements feuillus ? Les contraintes pour une mécanisation en feuillus par rapport aux résineux sont les suivantes : bois plus lourd et plus dur ; houppier plus développé et une branchaison plus irrégulière ; branches plus grosses s’insérant souvent en oblique par rapport au tronc ; troncs flexueux ; arbres poussant en cépée ; sous-bois très présent. Ces contraintes constituent un milieu agressif pour le matériel. Comme en résineux, la rentabilité d’un chantier mécanisé en feuillus dépend des caractéristiques des peuplements et du type d’opération de récolte. Il convient donc de prendre en compte plusieurs facteurs : le terrain ; l’essence ; le volume total et le diamètre moyen des arbres ; la proportion de tiges non marchandes dans le peuplement ; la taille du chantier. Parmi les voies d’amélioration, il reste trois axes d’études et de recherches à poursuivre : développer et tester des têtes d’abattage-façonnage conçues pour du travail en feuillus ; former les opérateurs ; intégrer les exigences de la sylviculture et de la mécanisation, et lier cette évolution à l’adaptation des sylvicultures au changement climatique et au souci de préservation des sols.