D’importantes variations annuelles sont constatées dans les statistiques de tir du sanglier en Wallonie, même sur des territoires à effort de chasse constant. Des facteurs externes doivent donc expliquer ces variations. À l’aide d’un modèle, il est possible de décrypter un phénomène complexe et de hiérarchiser les paramètres de dynamique de population en fonction de leur influence sur le taux d’accroissement de population (prise de poids des jeunes et effet du climat sur les fructifications principalement). La chasse étant l’un des seuls paramètres sur lequel on peut agir, il ressort clairement du modèle que l’on peut être plus efficace dans le contrôle d’une population en prélevant dans les classes de poids plus élevées des femelles. Dans le cas d’une population située sur le camp militaire de Marche-en-Famenne, le tir d’une femelle de plus de 50 kg équivaut à celui de 2, 6 femelles de moins de 30 kg ou 1, 4 femelle de 30 à 50 kg en termes d’impact sur l’accroissement de la population (poids éviscérés). Juger de la volonté d’un territoire de chasse de faire baisser les densités de populations de sangliers sur la seule base de ses réalisations est donc délicat. Il vaudrait mieux évaluer des facteurs tels que l’augmentation de l’effort de chasse (nombre de journées, de carabines…) et la répartition des femelles tirées en fonction des catégories de poids. [C.H.]