En Wallonie, les écosystèmes forestiers sont souvent localisés sur des sols pauvres en éléments nutritifs, pouvant engendrer un déséquilibre dans l’alimentation de la plante. Face à cela, certains modèles climatiques montrent une augmentation de la fréquence et de la durée des périodes de sécheresse, à l’instar de l’année 2003. Les auteurs de l’article tentent de répondre à la question : dans quelle mesure des apports d’amendements peuvent-ils affecter la susceptibilité des essences face au changement climatique ? Des placettes d’épicéas en Ardennes belge et française, amendées respectivement en 1994 et 1980, montrent que le dépérissement des arbres peut être corrigé par ces apports. Néanmoins, dans le cadre du changement climatique, les auteurs attirent l’attention sur le fait que chaque essence présente une sensibilité particulière qui va se révéler changeante en fonction de l’évolution des conditions écologiques. Les auteurs rappellent aussi qu’il conviendra de tirer au mieux profit de la large gamme de tolérances offerte par les différentes essences et donc assurer une bonne adaptation de l’essence aux potentialités naturelles du milieu.