Entre 2005 et 2008, un projet a été élaboré à l’Institut de recherche forestière du Bade-Wurtemberg. Il s’agissait de quantifier certaines données telles que les rapports entre les dimensions des arbres, les temps de production et les objectifs qualitatifs afin d’en déduire des aides à la décision pour la sylviculture du bouleau. Les mesures utilisées dans l’étude concernent 514 bouleaux, isolés ou en groupe, provenant de 49 placettes. Ces 514 bouleaux couvrent une large plage de dimensions et de vitesses de croissance.En ce qui concerne la hauteur…l’évolution de la croissance en hauteur du bouleau est typique d’une essence pionnière. Elle culmine tôt (moins de 15 ans) et se réduit déjà fortement à partir d’un stade précoce (20 à 30 ans). Par rapport au hêtre, la croissance en hauteur est nettement supérieure jusqu’à environ 40 ans. Ensuite, il est distancé. Avec le frêne, leur croissance respective évolue parallèlement jusqu’à 30 à 40 ans. Ensuite le frêne dépasse le bouleau. Ces indications sont importantes pour la conduite du bouleau en peuplement mélangé.En ce qui concerne l’élagage naturel…La base du houppier est caractérisée en fonction de la hauteur de l’arbre, du diamètre à 1, 30 m de hauteur (D130) et de l’âge. Plus la hauteur de l’arbre est importante, plus la base du houppier est haute ; l’augmentation de la hauteur de la base du houppier diminue quand D130 augmente. Les branches basses du bouleau dépérissent rapidement mais leur chute est tardive. Pour les jeunes stades (hauteur de l’arbre d’environ 10 mètres), la zone de branches mortes représente 78 % de la hauteur du fût. l’élagage des premières branches vivantes est donc indiqué. Et doit être précoce afin d’éviter la coupe de branches de plus de 2 cm de diamètre. [B.C.]