« L’avenir n’est pas obligatoirement le prolongement des tendances actuelles ». C’est sur base de ce constat que Georges Touzet nous emmène à la rencontre de la prospective. Il nous propose d’abord une réflexion sur ce qu’est, ou devrait être, une véritable politique forestière : une politique à multiples facettes qui répond à des conditions naturelles et socio-économiques diverses ; une politique pérenne c’est-à-dire dotée d’une vision d’avenir et dénuée de toute pression relative à des échéances électorales (!) ; enfin une politique globale dépassant la gestion forestière au sens strict pour intégrer le commerce, la transformation du bois, les politiques des collectivités locales… L’ensemble de ces connaissances et réflexions constitue pour l’auteur la « foresterie politique ». Ainsi, la politique forestière devrait tenir compte de l’ensemble des études constituant la foresterie politique. Et l’auteur d’énoncer et d’expliciter en cinq chapitres le contenu de la foresterie politique : sciences forestières, production matérielle de la forêt et transformation, productions immatérielles, gestion forestière et sylviculture, élaboration des politiques forestières. Enfin, l’auteur nous emmène vers la prospective : il ne s’agit plus à ce moment de prévoir (de quoi peut-on être sûr) mais de fournir plusieurs représentations possibles de l’avenir, d’explorer l’univers des possibles. Sur base de cela, le décideur effectue des choix, prend des options et développe les outils de mise en œuvre. Pour illustrer cette notion d’étude prospective, l’auteur présente un cas concret qui vise à apprécier la pertinence d’un dispositif de recherches forestières (INRA/France) et de procéder aux réorientations qui s’imposent.