Le bottage n’est pas une pratique neuve mais est actuellement en voie de prendre de plus en plus d’importance. La tendance actuelle, qui s’oriente chaque jour d’avantage vers une gestion en peuplements irréguliers d’arbres à grande cime, promet un bel avenir aux opérations de bottage. Les objectifs du bottage sont : préserver la grume de l’éclatement lors de l’abattage ; préserver la régénération acquise, donc la valeur d’avenir du peuplement ; éviter les problèmes d’encrouage et de bris de branches. Le bottage peut être imposé ou s’imposer à l’exploitant : dans le premier cas, c’est le gestionnaire qui stipule le sauvetage de l’une ou l’autre plage de régénération. Dans le second, c’est l’exploitant lui-même qui prend cette mesure pour éviter la casse ou la fente. En moyenne, un botteur demande entre 0, 18 et 0, 25 euro le centimètre de circonférence à 1, 5 mètre, ce qui signifie que le bottage d’un hêtre de 250 cm de circonférence et ayant 7 mètres de fût propre dont la valeur d’achat est de 330 à 1 050 euros/m³, coûtera entre 45 et 62, 5 euros. La confusion entre botter et démonter un arbre est courante chez les gestionnaires. Pourtant, le démontage, qui supprime les charpentières et si nécessaire billonne le tronc avant abattage, est une opération fastidieuse et plus longue (2 à 3 heures au lieu de 2 à 15 minutes) que le bottage car elle oblige le botteur à se déplacer dans l’ensemble du houppier afin de le billonner.