Contrairement à la Wallonie et à la Flandre, la Région bruxelloise ne disposait pas jusque là d’un système de suivi de la santé de ses peuplements. Pourtant, de par sa situation péri-urbaine, la forêt de Soignes est vulnérable. L’IBGE, avec l’aide de l’UCL, a donc mené une première vague d’observations et les résultats sont résumés dans cet article. Le suivi permanent sera réalisé grâce à deux approches : l’observation visuelle à partir du sol et l’observation par télédétection. Les deux approches sont complémentaires mais, à ce jour, seule l’approche au sol a été réalisée. L’analyse des données récoltées montre que 37 % des hêtres et 30 % des chênes observés présentent une défioliation moyenne, ce qui est nettement supérieur aux chiffres observés en Wallonie et en Flandre. Pour le hêtre, il existe une corrélation entre l’âge des arbres et le dépérissement, ce qui n’est pas le cas pour le chêne. Les facteurs de ce dépérissement important sont : les sols, la pollution atmosphérique, les changements climatiques globaux, les traitements sylvicoles. Des pistes vers des mesures de gestion adaptées sont émises : réduction de l’âge d’exploitabilité, diversification de la hêtraie, diminution de la densité des peuplements.