Dans le cadre d’une révision du système d’information de l’administration forestière wallonne, l’auteur s’attache à mener une réflexion sur les évolutions marquantes que subit ou doit subir l’aménagement forestier. Car, sans pour autant devenir inopérant, sa modélisation sur base d’un système simple dédicacé à la production de bois est devenue clairement insuffisante. D’ailleurs, la thèse de l’effet de sillage selon laquelle une gestion attentive du bois serait également bénéfique à la protection du milieu, à l’emploi et à l’accueil du public est clairement remise en cause. L’auteur passe en revue quelques-unes des modifications profondes qui incitent à une modification de l’approche de l’aménagement : une modification de l’échelle spatio-temporelle avec un passage du massif boisé (pour la production de bois) vers le paysage ou le bassin versant (fonctions écologiques, sociales…) ; de nouvelles composantes humaines puisqu’aujourd’hui se heurtent les notions de forêt « patrimoine de l’humanité » et « espace privé » ; un contexte décisionnel beaucoup moins linéaire où co-décision et conflits règnent en maîtres, ne laissant que peu de place à l’approche strictement rationaliste.