Il semble qu’en Région wallonne, la sous-estimation récurrente des effectifs soit à l’origine de l’augmentation des densités de cerf. Ainsi, en comparant les chiffres issus des recensements par approche et affût combinés, pour un territoire de 14 000 hectares, à ceux provenant de l’analyse des tableaux de chasse (rétrocalcul des cohortes), on obtient des valeurs très significativement différentes : l’estimation de la population avant naissance par l’analyse des tableaux donne un minimum de 763 animaux alors que les comptages et estimations annonçaient respectivement 364 et 541 animaux. Sur un autre territoire, un recensement par comptage aérien (caméra infra-rouge) a donné une différence de 20 % par rapport au recensement aux phares qui se déroulait pourtant en milieu essentiellement ouvert. Enfin, une expérience de capture-marquage-recapture avait mis en évidence une sous-estimation de 50 à 60 % des effectifs avec la méthode par affût et approche combinés.