Les germes qui pénètrent dans les plaies peuvent empêcher la guérison et provoquer des complications potentiellement mortelles. Dans le cas de plaies complexes, des résistances aux antibiotiques peuvent apparaître, compliquant d’autant plus la tâche du corps médical. Des chercheurs de l’EMPA en Suisse, ont mis au point un pansement à base de membrane cellulosique pour endiguer les infections avant qu’elles ne puissent s’étendre.
Des fibres de cellulose dont le diamètre est inférieur à 1 μm (0,001 mm) sont filées sur plusieurs couches pour former un tissu en trois dimensions. Du polyuréthane polymère est ajouté pour augmenter la flexibilité et la stabilité de la membrane.
Afin de créer un réel effet antibactérien, les chercheurs utilisent des peptides qui se lient aux fibres de cellulose et jouent un rôle bactéricide. Les peptides utilisés sont plus faciles à produire et sont plus stables que de plus grosses protéines, plus sensibles aux conditions chimiques des plaies. Grâce aux membranes de cellulose traitées avec les peptides, les éléments qui constituent les protéines saturent le squelette fibreux.
Les expériences de culture de cellules montrent que les membranes de cellulose sont bien tolérées par la peau humaine. Le pansement végétal s’est également avéré être efficace contre les bactéries comme les staphylocoques que l’on rencontre fréquemment dans les plaies mal cicatrisées.
Les développements futurs s’attacheront à améliorer les effets du pansement de cellulose grâce à des solutions de peptides qui pourraient permettre la libération contrôlée de substances pour améliorer la guérison.
Six A. (2020). Un pansement bactéricide à base de cellulose. La Forêt n°9 : 9.
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