Lors du 2e Colloque de la Chaire de recherche du Canada, trois innovations visant à intégrer les résidus de bois à de nouveaux procédés et produits ont été présentées.
Dans un premier temps, c’est l’impression 3D qui a été abordée, visant les milieux industriels et artistiques. Alors qu’actuellement les seuls produits en bois polymère s’obtiennent par un procédé de presse à injection via un moule, l’impression 3D n’aurait, elle, pas de limites quant à la forme architecturale ou artistique souhaitée. Dans le domaine de l’art, c’est notamment intéressant, car la tendance va à l’utilisation de matériaux plus écologiques. En effet, cette technologie permettrait de valoriser les déchets industriels forestiers. Une fois la « recette » établie, tant les artistes que les ingénieurs pourront imprimer avec du bois.
Ensuite on retrouve la technologie « ISO-Lignine », déjà breveté au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Chine. Elle sera prochainement homologuée par le Centre canadien des matériaux de construction. Cette technologie d’isolation par panneaux en bois fait appel à un procédé de conditionnement de lignine sèche combiné à de l’isocyanate dans un pré-polymère. L’objectif futur est d’augmenter la teneur en fibre de bois dans les mousses des panneaux, tout en gardant leurs propriétés mécaniques et isolantes.
La dernière innovation a été présentée par des chercheurs de l’Université de Québec à Trois-Rivières, qui travaillent pour remplacer la fibre de verre dans les matériaux par des composés dérivés de filaments de cellulose. Alors que pour l’instant il est uniquement possible de travailler avec des pâtes et papiers préalablement traités, les laboratoires de l’UQTR cherchent à modifier chimiquement les filaments de cellulose pour leur conférer des propriétés assez proches de la fibre de verre.
Rivard-Boudreault E. (2020). Trois bioproduits à base de bois à surveiller. Opérations forestières et de scierie, 22.04.2020.
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