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Des expérimentations pour faire progresser la sylviculture du robinier

Le robinier semble être un bon candidat pour offrir de nouvelles possibilités sylvicoles aux forestiers, particulièrement dans le contexte des changements climatiques :• Il supporte les températures élevées et se contente d’une faible pluviométrie.• Il produit des grumes valorisables en un temps court, ce qui limite les risques d’exposition aux événements climatiques extrêmes.• Son bois est très durable et offre de nombreuses opportunités de valorisations.
La Direction territoriale Centre-Ouest-Aquitaine de l’ONF a installé des placettes de suivi de robinier pour développer trois thèmes : la valorisation des taillis existants, l’évaluation du potentiel invasif en contexte forestier et l’installation d’un peuplement de robinier.
À l’heure actuelle, le robinier est principalement exploité en taillis une fois l’âge de 25 ans atteint. Dans ce cas, l’objectif est la production de piquets et tuteurs. Le test consiste ici à réaliser non pas une coupe rase à l’âge de 25 ans, mais une éclaircie forte pour permettre la production de grumes de 35 cm de diamètre à 45 ans. La réaction des tiges maintenues n’est pas encore connue.
La réussite des installations de robinier a été très variable ces dernières années. Il est donc crucial de tester plusieurs modalités d’installation afin de faciliter les nouvelles introductions :• Un itinéraire de plantation à faible densité (833 plants/ha) avec recépage précoce. Cet itinéraire a pour objectif de profiter des rejets et drageons plus vigoureux pour augmenter la densité et favoriser l’élagage.• Une plantation à forte densité (3750 plants/ha) avec une taille de formation en « queue de billard » qui consiste à couper toutes les branches latérales une fois que les plants atteignent 2 à 3 mètres.• Un semis localement dense pour favoriser l’élagage naturel après une préparation mécanique du sol pour supprimer la concurrence végétale et un grattage de la surface pour déposer tous les mètres, 6 à 8 graines de robinier à l’aide d’une canne à semer.
Enfin, malgré ses atouts sylvicoles, le robinier présente un risque d’envahissement en milieu forestier. Il est donc nécessaire d’évaluer ce risque. La densité et la vitesse de propagation des drageons sont mesurées.
Ces dispositifs permettront d’identifier avec discernement les possibilités offertes par le robinier pour éviter les échecs sylvicoles, économiques ou écologiques.
Douzon G. (2019). Des suivis pour progresser dans la sylviculture du robinier dans l’ouest de la France. Rendez-vous techniques ONF 61-62 : 65-70.

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