Les chênaies à molinie connaissent des difficultés de régénération, tant naturelle que par plantation. En effet, la molinie entrave la croissance des jeunes chênes car la compétition est très forte entre les deux espèces. Mais le dilemme réside dans le fait que deux besoins s’opposent. D’un côté, il faut conserver de l’ombrage avec des arbres adultes pour maîtriser la prolifération de la molinie. D’autre part, ce peuplement adulte pompe beaucoup d’eau dans le sol et peut induire un stress hydrique parfois fatal pour les jeunes chênes qu’il domine.
Afin de trouver un compromis entre ces deux besoins opposés, une étude a évalué la compétition de la molinie sur la régénération du chêne le long d’un gradient de lumière. Il apparaît que c’est dans la gamme de transmittance* de 35 à 45 % que les jeunes chênes peuvent croître (la molinie est maîtrisée), avec un risque limité de stress hydrique. Cela correspond à une surface terrière de 8 à 10 m²/ha en chênaie (* la transmittance est la proportion du rayonnement parvenant au sous-bois par rapport au rayonnement incident au-dessus du couvert arboré).
Vernay A. (2019). Régénération du chêne en compétition avec la molinie : un délicat dosage des ressources en eau et en lumière. Les Rendez-Vous Techniques de l’ONF 61-62 : 3-10.
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