Search
Generic filters
Training
Forêt.Nature journal
Forêt.Mail
Bibliotheque

Forêt.Mail

Quand érosion de la biodiversité et propagation de maladies infectieuses vont de pair

Plusieurs maladies infectieuses sont transmises par des espèces vecteurs (tiques ou moustiques, par exemple) qui, via leurs piqûres, transmettent eux-mêmes le virus depuis une autre espèce infectée, dite « compétente » à transmettre le pathogène.
Toutefois, un animal peut très bien être contaminé par un pathogène sans pouvoir le transmettre ensuite au vecteur. Ces espèces sont dites « cul-de-sac ». Fait notable, elles sont plus abondantes dans les milieux les plus riches d’un point de vue biodiversité. Ainsi, plus il y a d’espèces dans un milieu, plus la transmission des pathogènes est « diluée » ; c’est ce qu’on appelle l’effet de dilution.
L’érosion actuelle de la biodiversité impactera en premier lieu ces espèces cul-de-sac, moins abondantes et plus vulnérables aux extinctions. Donc, un milieu moins riche pourrait favoriser la transmission des pathogènes, en abritant moins d’espèces cul-de-sac par rapport aux espèces compétentes à transmettre les maladies. Un exemple de ce phénomène est celui de la maladie de Lyme aux USA : il s’avère que moins de personnes sont infectées dans les zones les plus riches en biodiversité.
Actuellement, cet effet de dilution fait toujours débat dans la sphère scientifique. Son étude est donc capitale pour garantir l’avenir de l’homme et de la nature.
Lyme, fièvre du Nil, Ebola : comment l’érosion de la biodiversité favorise virus et bactéries. The Conversation, 25/10/17.

Ne ratez aucun numéro du Forêt.Mail, abonnez-vous gratuitement