Après une forte perturbation naturelle, que ce soit une tempête, un incendie ou des scolytes ravageurs, les gestionnaires et propriétaires ont tendance à la forêt le plus rapidement possible. En débardant le bois mort et en arrachant les systèmes racinaires encore en place, le sol est soumis à rude épreuve.
Une équipe de chercheurs suisses de la WSL (Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage) a établi qu’il était bénéfique de retarder au maximum ces opérations de nettoyage. En effet, ces zones sont propices au développement d’espèces menacées : plantes, oiseaux, insectes et champignons spécialisés ; qui n’apparaissent que dans ces zones perturbées. La WSL indique que si 75 % de la zone est laissée telle quelle, c’est 90 % de la richesse en espèces qui y sera préservée. De quoi repenser les mécanismes mis en place lors d’évènements perturbateurs, à l’heure où la forêt est de plus en plus impactée par ceux-ci.