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Plus ils font la fête à l’automne, plus ils se réveillent tard au printemps !

Il n’est pas rare d’observer des différences assez fortes dans la phénologie des arbres d’une même espèce au sein d’un peuplement. Ainsi, la date de débourrement peut s’étaler sur 10 à 20 jours entre individus d’une même espèce. Loin d’être anodine, cette variabilité interindividuelle peut influencer les performances et la résilience de l’arbre mais aussi le développement de la végétation du sous-étage ainsi que les dynamiques et la distribution spatiale des herbivores.

Une étude a été menée en Belgique sur trois essences à feuilles caduques : le chêne pédonculé, le hêtre et le bouleau verruqueux. Durant une année, les chercheurs ont suivi la phénologie des feuilles et de la production de bois pour ces trois espèces.

Les résultats ont montré que la variabilité de période de débourrement entre individus était corrélée à la phénologie de l’automne qui précédait (début de la sénescence des feuilles et arrêt de la production de bois) ainsi qu’à la taille des arbres, mais avec des différences importantes entre espèces.

Chez le chêne, une sénescence tardive des feuilles en automne entraînait un débourrement tardif au printemps suivant. Pour le hêtre, la période de débourrement était d’autant plus précoce que la production de bois s’était terminée tôt dans la saison et que l’individu était de grosse dimension. Le bouleau, par contre, débourrait d’autant plus tard qu’il était de grande taille.

Ces résultats améliorent notre compréhension de la phénologie et du fonctionnement individuel des arbres, ainsi que de la relation entre les dynamiques de printemps et d’automne.

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