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Limiter les risques liés à l’apparition de nouveaux bioagresseurs en forêt

Les forêts d’Europe font face à de nouveaux bioagresseurs, pathogènes et ravageurs. Au-delà des impacts économiques, ils sont une menace pour l’écosystème entier et tous les services qu’il fournit. La sixième édition des Ateliers RÉGÉFOR s’est consacrée à ce thème et s’est intéressée aux méthodes de détection, de lutte et aux perspectives d’adaptation des forêts.
Le développement des maladies et ravageurs est issu d’interactions entre les populations hôtes (les arbres), les bioagresseurs et leur environnement. L’apparition de bioagresseurs n’est pas nouvelle, mais elle ne cesse de s’accélèrer.
Les forêts mélangées sont moins touchées par les dégâts liés aux insectes que les forêts pures. En effet, les hôtes sont moins nombreux et donc moins accessibles pour les potentiels bioagresseurs. Par ailleurs, la diversité des essences est plus favorable aux ennemis naturels des ravageurs en leur offrant une plus grande variété d’habitats. Les essences en présence peuvent également avoir un impact direct sur la résistance des peuplements.
Le bouleau, par exemple, dégage une odeur répulsive qui éloigne la processionnaire du pin. La diversité génétique permet une meilleure résistance et résilience des peuplements. Avec le réchauffement climatique, le nombre d’agents pathogènes devrait augmenter. Cependant, il reste difficile de prévoir exactement les conséquences de ce réchauffement. Pour les insectes cela est d’autant plus difficile à prévoir : certains voient leurs populations augmenter, pour d’autres cela n’a pas d’impact et enfin, pour quelques-uns, les populations diminuent.
Les bioagresseurs sont favorisés par une multitude de facteurs. L’homme en fait partie et contribue de manière directe (échanges commerciaux) et indirecte (impact sur le climat et l’environnement) au développement des maladies et ravageurs.
La lutte contre ces bioagresseurs est difficile et il paraît plus important de prévenir ses impacts. Par exemple, en évitant de planter des espèces sensibles, de transporter des matériaux contaminés (sol, plants, etc.) et en diversifiant les essences. La lutte biologique peut également être efficace, mais elle nécessite de bien connaître les risques qui y sont associés en cas d’introduction d’ennemis naturels dans l’écosystème.
Nivet C. (2017). Émergence de bioagresseurs en forêt : comment identifier et atténuer les risques ? Atelier Régéfor

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