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Les renards apprivoisés portent une variante du gène liée à l’autisme chez l’homme

Une équipe de chercheurs internationale suggère d’utiliser le génome du renard pour mieux comprendre la base génétique du comportement des mammifères (chiens et hommes notamment).
Rétroactes : en 1959, des scientifiques russes ont commencé à élever des renards roux afin de les apprivoiser. Parallèlement, ils ont également élevé un deuxième groupe de renards, favorisant leur agressivité. Ce programme de sélection à long terme est devenu célèbre sous le nom de « Russian farm-fox experiment » et a conduit à développer des phénotypes comportementaux très différents chez ces renards.
Récemment, cherchant à comprendre quels gènes sont à la base de différents comportements sociaux, des chercheurs américains, russes, chinois et danois ont assemblé le génome du renard roux et l’ont utilisé pour comparer les séquences génétiques des lignées de la célèbre ferme russe.
Ces scientifiques ont trouvé 103 régions génétiques différentes entre les populations, y compris certaines régions connues pour être liée à la domestication chez le chien.
Une de ces régions comprend un gène appelé SorCS1. Chez l’homme, les altérations de ce gène sont associées à l’autisme et à la maladie d’Alzheimer. Mais chez les renards, les modifications semblent dicter si le renard est apprivoisé ou agressif.
Les chercheurs pensent que le renard représente un puissant modèle d’analyse génétique des comportements domestiques et agressifs pouvant être utiles aux études génétiques sur le comportement des chiens et d’autres mammifères, y compris l’homme.
Kukekova A.V., Johnson J.L., Xiang X. et al. (2018). Red fox genome assembly identifies genomic regions associated with tame and aggressive behaviours. Nature Ecology and Evolution 2 : 1479-1491. doi/10.1038/s41559-018-0611-6.

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