Cet article présente les résultats d’une méta-analyse de 384 études qui ont mesuré les effets allélopathiques d’une espèce sur une autre. L’allélopathie désigne les interactions biochimiques entre les plantes. D’une manière générale, l’allélopathie réduit la performance des plantes de 25 % (variation élevée). Quatre voies sont utilisées par les plantes pour libérer les produits allochimiques dans l’environnement. Parmi celles-ci, ce sont les résidus végétaux qui ont exercé l’effet le plus négatif. Il ressort également que la présence abondante de microbes dans le sol est susceptible de diminuer les effets allélopathiques.
Un autre résultat constaté est que les effets allélopathiques sont plus faibles entre des espèces étroitement apparentées qu’entre des espèces éloignées. Les plantes indigènes ont davantage souffert des substances allélopathiques produites par des plantes exotiques naturalisées que des substances allélopathiques produites par d’autres plantes indigènes. Les auteurs postulent que l’allélopathie pourrait contribuer au succès des plantes exotiques.