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Le mélange pour augmenter la résilience des forêts face à la sécheresse

Les périodes de sécheresse s’intensifient de plus en plus suite aux changements climatiques et de nombreuses études indiquent que le mélange d’espèces réduit le stress hydrique. Dans le contexte méditerranéen, des chercheurs ont étudié la réponse à la sécheresse de quatre essences : le pin parasol (Pinus pinea), le pin maritime (Pinus pinaster), le genévrier thurifère (Juniperus thurifera) et le chêne vert (Quercus ilex). Les quatre essences ont été étudiées en peuplements purs et mélangés. La largeur de cerne de 281 arbres a été utilisée pour quantifier la réponse aux épisodes de sécheresse. Des indices de résilience ont été utilisés pour compléter l’analyse. La compétition inter et intraspécifique a également été évaluée au cours des 25 dernières années.

Selon les résultats obtenus, le mélange favorise la résistance à la sécheresse du pin parasol ainsi que la résilience du genévrier thurifère. En revanche, le pin maritime voit sa résistance à la sécheresse diminuer considérablement lorsqu’il est en mélange. Seuls le genévrier et le chêne vert récupèrent des taux de croissance normaux après des épisodes de sécheresse.

Les effets de la compétition sur la croissance diffèrent selon les conditions d’approvisionnement en eau et selon l’espèce à l’origine de la compétition. Dans cette étude, les peuplements de chêne vert et de genévrier sont les plus résilients face aux sécheresses prolongées grâce à leur complémentarité dans l’usage des ressources. Ceci réduit la compétition entre les deux espèces. Les mélanges doivent donc être étudiés pour favoriser la complémentarité des essences face à des conditions de croissance incertaines.

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