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La biodiversité des forêts françaises sous la loupe

L’Observatoire national de la biodiversité a publié en mars dernier un rapport concis et illustré présentant les chiffres-clés relatifs à la biodiversité des forêts françaises. Le rapport met notamment l’accent sur le sol forestier, véritable « capital santé » de l’écosystème selon l’ONF. L’article souligne que la richesse bactérienne des sols forestiers hexagonaux est évaluée en moyenne à 1146 taxons différents par gramme de sol sur la période 2000-2009, et qu’ils abritent en moyenne 6 grands types de vers de terre. La quasi-totalité des forêts de l’Hexagone est fortement influencée par les sociétés humaines, mais 40 % d’entre elles sont tout de même considérées comme anciennes. Le rythme de coupe des arbres est actuellement inférieur à celui de leur croissance : sur la période 2011-2019, les prélèvements de bois représentent 64 % de l’accroissement, avec de fortes disparités entre massifs.

La gestion forestière est aujourd’hui globalement bien planifiée mais reste un facteur de changement important des écosystèmes, influençant leur état et leur dynamique.

Les changements climatiques affectent déjà les forêts, modifiant l’aire de répartition de certaines espèces ou causant une mortalité croissante de certaines essences. Par exemple, les dix dernières années, la chenille processionnaire du pin remonte en moyenne de 4 km par an vers le Nord de la France, et l’augmentation de la mortalité des arbres est estimée à 54 % par l’IGN.

Les effectifs d’oiseaux forestiers sont presque stables depuis les années 1990, mais seuls 18 % des habitats forestiers d’intérêt communautaire évalués entre 2013 et 2018 sont dans un état de conservation favorable.

Les enjeux liés à la préservation de la biodiversité font l’objet de plusieurs politiques publiques à l’échelle nationale, dont les aires protégées ou la Trame Verte et Bleue, en plus d’autres programmes comme ceux portant sur la conservation des ressources génétiques des essences autochtones ou les trames de vieux bois. Ces dernières concernaient 12 % de la surface des forêts françaises métropolitaines en 2022, et les volumes de bois morts et de très gros arbres ont augmenté de 7 % en moyenne entre 2008 et 2017. Le rapport pointe aussi une augmentation de 19 % de l’abondance de 50 essences indigènes communes entre 2007 et 2017.

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