Une nouvelle étude vient confirmer les pertes économiques importantes des surdensités de grands ongulés en forêt en simulant les impacts financiers de l’écorcement. . L’écorcement de certaines espèces telles que l’épicéa est particulièrement préjudiciable. En effet, la pourriture se propage à partir de la base et abîme ainsi la partie du tronc ayant la plus haute valeur.
Ces dégâts causés par les grands ongulés sont largement documentés, mais qu’elles en sont les conséquences financières sur la production de bois ? Voici la question à laquelle tente de répondre cette étude en simulant les conséquences financières de différents niveaux d’écorcement. Cette simulation a été répétée dans des sites de différents niveaux de fertilité avec diverses mesures de protection (clôtures ou protections individuelles) dans le sud de la Belgique.
Les valeurs actuelles nettes de ces simulations ont été estimées et comparées pour déterminer le coût des dommages et l’intérêt économique de placer des mesures de protection. Les résultats montrent que la pose de clôtures n’est pas rentable mais que les protections individuelles peuvent être intéressantes, en particulier dans les peuplements les plus fertiles. L’impact financier, qui dépend fortement des facteurs testés, a été estimé à 53€/ha/an avec une réduction du rendement du bois de 19%.