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Enquête : du bois en provenance de Russie continue d’être importé en Belgique

Depuis juillet 2022, l’importation de bois russe est interdite en Europe. Néanmoins, une enquête du Soir met à jour les procédés de contournements permettant de camoufler l’origine du bois, pour continuer à alimenter la Belgique.

La forêt russe, d’une superficie de 800 millions d’hectares, est la propriété de l’Etat. La vente du bois lui bénéficie et permet donc de financer la guerre en Ukraine, raison pour laquelle l’embargo a été émis. La Belgique ne peut donc plus, légalement, acheter les 700 000 tonnes de bois russe comme elle l’avait fait en 2021. Cependant, des routes parallèles se sont créées, pour permettre d’approvisionner les pays européens, notamment en Turquie, en Chine ou au Kazakhstan. L’importation depuis la Turquie a été multipliée par six depuis la fin 2022, selon Eurostat. Les intermédiaires présentent leur bois comme turc, certificat d’origine à l’appui, mais le vendeur est russe, avec une société russe, un numéro de téléphone russe,… et propose des essences comme le mélèze, ou du contreplaqué de bouleau. Certaines entreprises étrangères proposent également d’importer elle-même le produit, de le transformer et ensuite de l’exporter vers la Belgique, afin de « facilement obtenir du bois russe produit en Chine ». Difficile de ne pas émettre de doutes sur la réelle provenance du produit dans ces conditions.

Fedustria et la CEI-Bois dénoncent la pratique et appellent à catégoriser certains types de bois comme de provenance suspicieuse, et à relever les pays qui font des offres de vente de bois largement supérieures à leur capacité de production. Rappelons que, même transformé dans un pays non soumis aux réglementations, l’importation de bois russe reste illégale.

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