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Cinq affirmations fausses sur le climat

Face à la science, de nombreuses contre-vérités circulent (délibérément ou non) qui ralentissent la prise de décision visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone. Tordons le cou à cinq d’entre elles !
1. Le changement climatique actuel fait juste partie du cycle naturel de la Terre. FAUX. L’histoire climatique de notre planète montre qu’une variation aussi subite du climat de manière globale et homogène ne peut pas être liée à une cause naturelle.
2. Les changements sont dus aux taches solaires (sunspots) et aux rayons galactiques et cosmiques (GCRs). FAUX. Même s’ils ont tous deux l’aptitude de changer le climat terrestre, les quantités recensées de sunspots frappant la Terre n’ont pas suivi de tendances ascendantes et la suggestion que les GCRs peuvent aider à la création de nuages impliquerait que leur diminution en termes d’émission causerait un réchauffement du globe (les nuages renvoient une partie du rayonnement solaire incident). Or la science montre que leur capacité à créer des nuages est mauvaise et que les quantités de GCRs ont augmenté ces dernières cinquante années et devraient donc avoir un effet inverse sur le climat.
3. Le CO₂ représente une faible partie des gaz de l’atmosphère (0,04 %) donc il ne doit pas avoir un effet important. FAUX. Il a été prouvé à maintes reprises qu’une quantité déterminée de CO₂ capture plus de chaleur et pour plus longtemps qu’une quantité équivalente d’air. Pour ce qui est de l’échelle, 0,0001 % du poids d’un homme moyen en cyanure peut le tuer.
4. Les scientifiques manipulent les données. FAUX. Cela demanderait un complot entre des milliers de scientifiques dans plus de cent pays différents. En outre, les méthodes de prises de mesures sont améliorées d’année en année.
5. Les modèles climatiques ne sont pas fiables et trop sensibles au CO₂. FAUX. Il existe un large panel de modèles spécifiques à une série de domaines comme le fonctionnement des nuages, etc., et ils sont continuellement évalués sur bases de données historiques. Par exemple, des évènements ponctuels (éruptions volcaniques) sont reconstruits avec succès. De plus, la comparaison de résultats issus de modèles conçus et calibrés indépendamment les uns des autres démontre leur efficacité.
En combinant toutes les données scientifiques, il ressort bien que le réchauffement climatique observé actuellement a une cause 100 % anthropique.
Maslin M. (2019). Cinq idées fausses sur les changements climatiques – démystifiées. The Conversation 19/09/2019.

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