Search
Generic filters
Training
Forêt.Nature journal
Forêt.Mail
Bibliotheque

Sommaire

Numéro 95

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 95

Patrick Vallet

Vallet P. [2008]. Impact de différentes stratégies sylvicoles sur la fonction puits de carbone des peuplements forestiers. Forêt Wallonne 95 : 38-57.

L’article analyse deux stratégies sylvicoles pressenties pour être favorables au stockage du carbone : la capitalisation sur pied et la substitution d’essences. Ce stockage est un enjeu majeur pour la lutte contre le réchauffement climatique. La capitalisation sur pied correspond à un ralentissement des récoltes, qui devrait générer un puits de carbone additionnel par l’augmentation des stocks moyens de biomasse sur pied. La substitution d’essences à croissance lente, comme le chêne sessile ou le hêtre, par des essences résineuses à croissance rapide, comme le pin laricio ou le douglas, pourrait entraîner une absorption plus rapide du CO2. L’analyse a été réalisée sur base d’une chaîne de modèles prenant en compte l’ensemble des compartiments dans lesquels le carbone est impliqué, à savoir la biomasse forestière, le sol mais aussi les produits forestiers issus de l’exploitation (avec la notion de « durées de vie apparentes »). L’article montre qu’une capitalisation sur pied engendrerait un puits de carbone additionnel dépendant de l’état initial des peuplements, de la fertilité et de la nouvelle sylviculture pratiquée. Il pourrait s’élever jusqu’à 142 tC/ha après obtention du régime permanent dans le cas le plus favorable. La substitution des feuillus par des résineux serait également un puits de carbone important (jusqu’à 2 tC/ha/an) pendant plusieurs décennies mais s’avérerait d’un stock de carbone moyen inférieur sur le long terme.

Arnaud Villette

Villette A. [2008]. Débardage au câble synthétique : retour d’expériences d’un test dans les Pyrénées. Forêt Wallonne 95 : 3-9.

Les progrès technologiques réalisés dans le domaine du câble synthétique lui offrent de nouvelles perspectives d’utilisation, notamment dans le domaine de l’exploitation forestière, en remplacement du câble acier. Ses atouts sont : une résistance à la traction équivalente à celle de l’acier ; un poids inférieur à celui de l’acier (150 mètres de câble synthétique de 16 mm pèsent 25 kg, contre 150 à 200 kg pour l’acier) ; le câble peut rapidement s’épisser en cas de rupture (le temps de réparation, 15 à 20 minutes, ne pénalise pas la production journalière) ; les risques de blessures aux mains par les échardes d’acier sont évités ; l’élasticité est inférieure à un câble en acier, ce qui minimise les coups de fouet en cas de rupture ; son utilisation diminue très fortement la fatigue de l’opérateur. Le surcoût estimé lors d’une expérimentation sur un chantier situé dans les Pyrénées françaises est de l’ordre de 0, 5 à 1 % du prix du bois rendu usine. Mais les bénéfices en termes de sécurité et d’ergonomie semblent compenser sérieusement ce surcoût.

Max Bruciamacchie

Bruciamacchie M. [2008]. La futaie irrégulière de douglas : pourquoi pas ? Forêt Wallonne 95 : 29-37.

« Les exemples, en France ou en Europe, montrent que la conversion des plantations de douglas en futaie irrégulière est techniquement faisable et économiquement intéressante. Elle est d’autant plus facile qu’elle est initiée lorsque le peuplement est jeune (vers 25 ans). Elle doit s’appuyer sur les principes de la futaie irrégulière et en particulier sur une bonne utilisation de la dynamique naturelle (régénération naturelle, mélange d’essences). Sa mise en œuvre se traduit par une forte baisse des frais de renouvellement. Les risques pris par les propriétaires sont modérés. La conversion en futaie irrégulière est facilement réversible. Les rotations courtes (elles peuvent être de 3 à 5 ans) autorisent des prélèvements plus faibles, ce qui permet dans les phases de transition de mieux s’adapter à la réaction des peuplements. L’irrégularité n’est qu’une conséquence des deux principes généraux de la futaie irrégulière (recherche de la continuité de l’ensemble des processus naturels et traitement individuel de chaque arbre). Elle induira la permanence du couvert et par conséquent la satisfaction d’un certain nombre de fonctions non-marchandes. »

Christophe Heyninck

Heyninck C. [2008]. Une nouvelle abatteuse-ébrancheuse-billoneuse pour le centre de formation de Saint-Laurent. Forêt Wallonne 95 : 26-28.

L’article présente la nouvelle abatteuse-ébrancheuse-billoneuse dont s’est doté le centre de formation de Saint-Laurent (Charleville-Mézières) et est l’occasion de faire le point sur l’importance de la maîtrise technologique de pareils engins par leur conducteur. Il évoque également l’opportunité, pour les candidats à la formation, que représente l’accord de coopération entre ce centre de formation et celui de Wallonie-Bois situé à Libramont.

François Baar, Patrick Auquière, Pascal Balleux, Gilles Barchman, Charles Debois, Philippe de Wouters, Gaëtan Graux, Michel Letocart, Isabelle Van Driessche

Baar F., Auquière P., Balleux P., Barchman G., Debois C., de Wouters P., Graux G., Letocart M., Van Driessche I. [2008]. Sylviculture Pro Silva : définitions, objectifs et mesures sylvicoles préconisées. Forêt Wallonne 95 : 10-25.

« Qu’est-ce que Pro Silva ? », voilà la question à laquelle s’atèle à répondre cet article. Il énumère l’ensemble des mesures spécifiques qui font de cette sylviculture une manière pertinente de gérer les forêts. Né d’un mouvement de forestiers qui défendent les principes d’une gestion des forêts plus économe en intrant et qui vise la production rentable de bois de haute qualité, tout en respectant les mécanismes naturels d’évolution de la forêt, Pro Silva est une sylviculture à part entière avec des objectifs, un traitement, un choix d’essences et un ensemble de mesures sylvicoles. Citons, parmi la vingtaine de mesures exposées : appliquer le traitement en futaie irrégulière et atteindre ou maintenir un mélange à dominance d’essences autochtones ; récolter individuellement par pied les gros bois arrivés à leur dimension d’exploitabilité, éclaircir énergiquement dans les perches et petits bois ; régénérer les peuplements par voie naturelle. Utiliser le semis naturel dans toute sa diversité ; …