Sur le Plateau de Millevaches en France, deux pratiques de gestion coexistent et forment autour d’elles deux communautés. Elles affichent leurs spécificités, déployant côte à côte des visions forestières fondées sur des valeurs et des projets apparemment différents. Cette étude envisage leur comparaison et leurs interrelations. Il s’avère que les communautés façonnent des forêts singulières, donnent leur propre définition du territoire, de la gestion et du temps en forêt. Leur altérité est source de tensions. Pour autant, en allant au-delà de leur apparente homogénéité, en explorant en détail ce qui les caractérise et ce qui les rapproche, elles coexistent et s’influencent dans des modèles qui ne sont ni imperméables l’un à l’autre, ni clôturés.