Les forêts concentrent une biodiversité riche en nombreuses communautés d’espèces. Parmi elles, les oiseaux y trouvent l’abri et le couvert. Des pratiques permettent de favoriser leur développement au sein des massifs forestiers.
Le mot d’ordre pour permettre aux différentes espèces d’oiseaux de répondre à leurs besoins est la diversité à tous niveaux : essences, structure, traitements. Les oiseaux qui sont dépendants de certains facies tout comme les généralistes peuvent alors s’épanouir. Tant que possible, le développement d’un sous-bois permet de rendre le milieu plus favorable, même en cas de monoculture.
Les zones plus ouvertes, bien que moins forestières, sont également d’une grande importance pour bon nombre d’espèces. Les landes, les zones rocheuses, milieux humides ou lisières étagées sont capitales pour certaines espèces. Ces zones, souvent peu productives, sont une opportunité pour permettre à ces espèces de se développer.
Parmi les mesures phare, le maintien d’arbres morts ou à cavité est crucial. Ces arbres, souvent de moindre valeur constituent pourtant un écosystème à part entière et permettent à d’autres espèces de subvenir à leurs besoins. De la même façon, créer un véritable réseau d’îlots de sénescence favorise le développement d’espèces liées aux forêts matures.
Enfin, le respect des périodes de nidification est d’une importance majeure. Cette période déjà très délicate fragilise les populations d’oiseaux. La programmation des travaux de dégagement ou d’exploitation permet de minimiser les impacts sur les espèces nichant en forêt.
G. Pichard (2020). Les pratiques sylvicoles favorables aux oiseaux. L’homme et l’oiseau 1-2020.