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Pollution + champignon = malnutrition

Les racines des arbres sont souvent prolongées par de longs réseaux de champignons appelés mycorhizes avec lesquelles les arbres entretiennent une relation symbiotique, notamment en ce qui concerne la nutrition. Ces associations se basent sur l’échange entre le carbone capté par les arbres, dans l’atmosphère, lors de la photosynthèse et l’eau et les minéraux prélevés par les champignons dans le sol.
Alors que la nutrition des arbres montre d’importants signes de dégradation, la diversité des mycorhizes reste méconnue et sa prise en compte dans la gestion forestière est délicate. En effet, par l’étude de leurs parties émergées, appelées carpophores, il a été déterminé que la reproduction de certaines mycorhizes est sensible aux changements globaux mais leur croissance et leur association avec les racines restent floues.
Des chercheurs britanniques ont analysé 40 000 mycorhizes, à partir de 13 000 échantillons de sol collectés sur 137 sites d’observation répartis dans 20 pays sous le couvert des essences les plus répandues en Europe. Les résultats montrent que la diversité des mycorhizes s’explique principalement par l’espèce hôte, son niveau de nutrition ainsi que par les conditions environnementales, telles que la pollution atmosphérique et l’acidité du sol.
Il a été remarqué qu’au-delà d’un certain seuil de pollution en azote, les communautés de mycorhizes changent. En effet, on y retrouve moins d’espèces capables de mobiliser l’azote dans les matières organiques du sol et davantage d’espèces moins bénéfiques pour l’approvisionnement des arbres en nutriments. Ces éléments pourraient donc expliquer la tendance à la dégradation de la nutrition des arbres des forêts européennes.
Office national des Forêts. La pollution affecte les champignons qui nourrissent les arbres en Europe. Communiqué de presse. 7/06/2018.

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