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Débardeuse à cheval, un métier de passion

Le débardage par traction animale est en net recul dans les forêts françaises. Les avantages de la technique sont pourtant méconnus. Depuis plus de 20 ans, Véronique Maurin est débardeuse à cheval dans les Pyrénées ariégeoises. Un métier en perdition, mais qu’elle pratique avec passion au quotidien.
Depuis ses débuts, peu avant les années 2000, elle affirme n’avoir jamais manqué de chantiers, aussi bien en forêt privée que publique. Actuellement, elle constate toutefois que les chantiers en forêt publique se font de plus en plus rares, malgré les avantages du cheval par rapport aux engins motorisés. L’équidé permet effectivement une exploitation douce, non polluante, très adaptée aux petites parcelles situées dans les versants pentus. En Ariège, où la forêt a repoussé de manière irrégulière et sans intervention humaine après l’exode rural, on en trouve beaucoup. La traction animale évite un tassement du sol et respecte les tiges laissées en place en éclaircies sélectives. De plus, elle permet d’accéder plus facilement à certains milieux à fortes contraintes écologiques, comme les tourbières ou les ripisylves notamment.
Le débardage par traction animale a toutefois ses limites : Véronique Maurin précise que les grumes ne doivent pas être trop volumineuses et très bien façonnées. Selon elle, une longueur de traine de 100 à 120 mètres est le maximum possible. Au-delà, l’activité n’est pas rentable. Ainsi, le débardage à cheval présente un grand intérêt pour le débusquage, au moment d’amener le bois au tracteur, dont l’accès à certaines parties de la forêt est limité.
Wood R. (2020). Véronique Maurin, débardeuse à cheval en Ariège. Le Journal de la mécanisation forestière 203 : 41-44.

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