Une récente étude du WWF pointe une augmentation de 150 % de la destruction des forêts tropicales rien que pour le mois de mars 2020, avec un total de 645 000 hectares détruits dans 18 pays. Les forêts indonésiennes sont particulièrement touchées, avec une perte de 130 000 hectares à elles seules. Viennent ensuite les forêts de RDC et du Brésil.
L’organisation de défense de l’environnement met en avant le fait qu’en Asie du Sud-Est, le confinement a eu pour effet une réduction de la surveillance et de la gestion des forêts, la police et les éco-gardes étant plus rares sur le terrain. Conséquences directes : abattage illégal et pillage des ressources. De plus, la fermeture des ports a impacté la vente légale de bois. Les forêts ont perdu de leur valeur et le risque de conversion a donc augmenté. Le tourisme, la vente de produits forestiers et l’artisanat local ont également souffert du confinement, diminuant les revenus des populations locales, qui se sont alors tournées vers une autre source de revenus en allant récolter leur bois directement en forêt.
Le WWF conclut : « Pour l’Europe, il est urgent de soutenir les pays en développement et émergents à protéger leurs forêts par une meilleure application des lois mais aussi le développement de revenus alternatifs pour répondre aux problèmes sociaux qui sont à la racine de la déforestation ».
WWF (2020). La déforestation a augmenté de 150 % durant la pandémie de COVID-19. Communiqué WWF, 5.6.2020.