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CO₂, transpiration et végétation, quelle influence sur la réaction des forêts aux changements climatiques ?

La production primaire nette des forêts reflète leur vitalité et est susceptible d’être affectée par les changements climatiques. Il est essentiel de comprendre comment cette production primaire nette sera influencée à l’avenir par les changements environnementaux afin de créer des stratégies cohérentes d’adaptation et de préserver les services écosystémiques des forêts.

Six parcelles de suivi, installées dans des peuplements de chênes sessiles et de hêtres en Wallonie, ont fait l’objet de simulations afin d’étudier l’impact de conditions environnementales changeantes sur la production primaire nette de la forêt et deux de ses principaux moteurs : le déficit de transpiration et la période de végétation. L’influence de la fertilisation par le CO₂ et des opérations d’éclaircie a également été évaluée.

Dans un climat changeant avec un CO₂ atmosphérique constant, la production primaire nette est restée constante, l’effet négatif de l’augmentation du déficit de transpiration étant compensé par l’effet positif de périodes de végétation plus longues. Si le CO₂ atmosphérique évolue au cours du temps, la production primaire nette augmente par contre considérablement, en particulier pour les scénarios avec des émissions de gaz à effet de serre (GES) plus élevées. Dans les deux cas, l’essentiel de la variabilité est lié aux caractéristiques du site.

Les changements à long terme de la production primaire nette sont ainsi principalement déterminés par la fertilisation au CO₂, le déficit de transpiration renforcé, les périodes de végétation plus longues et les caractéristiques du site.

L’éclaircie s’est par ailleurs avérée très efficace pour réduire le déficit de transpiration, en particulier dans les peuplements dominés par le hêtre. Les forestiers pourraient régulièrement diminuer la densité des peuplements ou promouvoir la régénération des chênes, plus résistants à la sécheresse, pour limiter l’effet négatif du déficit de transpiration.

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