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Sommaire

Numéro 96

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 96

Étienne Gérard

Gérard E. [2008]. 2008, le nouveau code forestier. Forêt Wallonne 96 : 35-67.

Le nouveau code forestier a été adopté par le Parlement wallon le 15 juillet 2008. Par rapport à l’ancien Code forestier, qui datait de 1854 et était surtout axé sur l’aspect économique, le nouveau Code est clairement dédié à la multifonctionnalité ainsi qu’au développement durable des bois et forêts. Le premier article du Code fixe bien le cadre général de celui-ci : « Article 1er. Les bois et forêts représentent un patrimoine naturel, économique, social, culturel et paysager. Il convient de garantir leur développement durable en assurant la coexistence harmonieuse de leurs fonctions économiques, écologiques et sociales. (…) Le développement durable des bois et forêts implique plus particulièrement le maintien d’un équilibre entre les peuplements résineux et les peuplements feuillus, et la promotion d’une forêt mélangée et d’âges multiples, adaptée aux changements climatiques et capable d’en atténuer certains effets. »

Christophe Drénou

Drénou C. [2008]. « Parlez-vous Carbone ? » : les principales définitions appliquées à la forêt. Forêt Wallonne 96 : 3-15.

Pour séquestrer du carbone, vaut-il mieux exploiter la forêt et garder le bois un certain temps, ou constituer des réserves forestières et laisser le bois sur pieds ? Une analyse théorique à trois variables tente de répondre à cette question : la durée de rotation ; l’accroissement annuel du stock de carbone ; et la durée de vie des produits du bois. Dans le cadre de ce modèle très simple, la filière gérée conduit à séquestrer plus de carbone que la forêt sanctuaire si et seulement si les produits du bois ont une durée de vie supérieure à 40 % de la durée de rotation. En France, il faudrait considérablement augmenter la durée de vie moyenne du bois pour qu’une telle condition soit vérifiée. Entre les trois compartiments d’une forêt : sol, biomasse et produits bois, ces derniers constituent le plus petit réservoir en raison des pertes importantes lors des premières transformations (en France, seul un tiers du volume de bois exporté de la forêt est transformé en produits finis), et aussi parce que les produits finis ont une très courte durée de vie.

Christophe Heyninck

Heyninck C. [2008]. Petite introduction sur un amphibien typiquement forestier : la salamandre. Forêt Wallonne 96 : 28-34.

L’article invite à en connaître un peu plus sur la salamandre, amphibiens typiquement forestier. On y apprend ainsi que les taches jaunes sur le dos des individus leur sont propres. Chaque salamandre peut être reconnue d’une saison à l’autre. Leur rencontre est relativement rare vu les mœurs nocturnes de l’animal. Les populations sont souvent présentes dans les vieilles futaie feuillues. De manière générale, la salamandre n’est pas menacée dans notre pays. Même si son habitat s’est éparpillé au fil des siècles et des déboisements, les populations se sont maintenues dans les reliquats de forêt. Peu de prédateurs et une longévité élevée lui valent ce statut rare. Signalons encore comme caractéristique remarquable de la salamandre sa capacité à projeter des gerbes de venin en cas de stress important. Celui-ci est émis par les glandes paratoïdes. Il n’est pas dangereux pour l’homme mais peut provoquer des irritations des muqueuses, par exemple. Ce venin sert également à l’animal à inhiber la croissance des bactéries et champignons à la surface de sa peau humide.

Myriam Legay, Frédéric Mortier, Patrice Mengin-Lecreulx, Thomas Cordonnier

Legay M., Mortier F., Mengin-Lecreulx P., Cordonnier T. [2008]. La gestion forestière face aux changements climatiques : tirons les premiers enseignements. Forêt Wallonne 96 : 16-27.

Dans cet article, les auteurs se penchent sur les acquis actuels de la recherche et des observations liées aux changements climatiques pour suggérer des voies d’action aux gestionnaires. En particulier, ils évoquent la notion de « mesures sans regret » pour désigner les mesures d’adaptation aux changements climatiques qui présentent un intérêt dès maintenant. Sont concernés par ces mesures de bon sens la recherche de la meilleure adéquation essences x stations ou encore l’encouragement à favoriser le mélange des essences dans les peuplements. Dans le premier cas, les essences mal adaptées à la station seront les premières à souffrir des effets des changements, et dans le second, on sait que les peuplements mélangés présentent une meilleure résilience, ne serait-ce que par la possibilité de conserver un couvert forestier partiel lors d’un dépérissement. Dans le même ordre d’idée, les auteurs pensent injustifiables de transformer massivement des peuplements autochtones avant qu’ils ne montrent d’eux-mêmes des signes manifestes d’inadaptation.