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Sommaire

Numéro 73

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 73

Paquet J.-Y., Vandevyvre X.

Paquet J.-Y., Vandevyvre X. [2004]. La gestion des milieux ouverts forestiers pour la biodiversité : le cas de l’avifaune en Ardenne . Forêt Wallonne 73 : 8-14.

Les ornithologues ont récemment constaté qu’une partie des oiseaux liés aux landes ou aux milieux buissonnants se maintenaient bien dans les coupes à blanc et les jeunes plantations, caractéristiques de la sylviculture traditionnelle des peuplements équiennes d’épicéa. Quelles sont ces espèces ? Quelles sont les caractéristiques de l’habitat recherché par celles-ci ? Comment peut-on orienter éventuellement la gestion forestière pour maintenir à long terme ces habitats ? Telles sont les questions auxquelles souhaite répondre cette étude. Un premier inventaire par points d’écoutes a clairement mis en évidence un groupe d’espèces caractéristiques des milieux ouverts forestiers. Fait remarquable, chacune de ces espèces figure à un titre ou l’autre sur la liste rouge des espèces menacée en Région wallonne (pipit des arbres, tourterelle des bois…). Se limitant à ce groupe, de nouveaux inventaires ont été réalisés afin de caractériser l’habitat recherché par ces oiseaux. Les valeurs de 10 variables descriptives de l’habitat ont été calculées pour chacun des points d’inventaire. Ces variables ont comme caractéristique de pouvoir être également calculées sur base de parcellaires futurs établis par différents scénarios d’aménagement. Sur base de ces variables, on a pu caractériser chacune de ces espèces. Ainsi, le pipit des arbres sélectionne les points situés dans les petits milieux ouverts, très jeunes, de préférence dans une zone riche en feuillus. Le traquet pâtre, au contraire, recherche des milieux ouverts les plus vastes possibles… Enfin, et tel était l’objectif final de l’étude, des scénarios sylvicoles ont été comparés afin de juger à long terme de la disponibilité de ces milieux et donc de la possibilité de voir ces espèces se maintenir sans problème au sein du massif concerné.

Pascal Balleux

Balleux P. [2004]. Les itinéraires technico-économiques de reboisement : concepts et outils développés. Forêt Wallonne 73 : 57-65.

Vu la diversité des situations stationnelles et modalités de reboisement rencontrées en Wallonie, la formulation d’itinéraires technico-économiques de reboisement (ITR) vise à mieux maîtriser la « qualité » des opérations culturales et à mieux choisir les fournitures forestières. Le but est d’aider les gestionnaires et propriétaires forestiers publics et privés à arrêter un scénario, l’optimiser et assurer un suivi en fonction de ses objectifs, des contraintes du milieu et des moyens disponibles.

Gaëtan du Bus de Warnaffe

L’impact de la gestion sylvicole en Ardenne sur la biodiversité a été étudié au travers d’espèces dites « indicatrices ». Ce système permet d’apporter un début de réponse à un problème extrêmement complexe. Les groupes d’espèces choisis dans cette étude sont les plantes vasculaires, les coléoptères carabidés et les oiseaux nicheurs. Un inventaire complet de leurs effectifs a été réalisé dans un ensemble de parcelles représentant les systèmes sylvicoles suivants : régulier hêtre, régulier épicéa-douglas, régulier chêne, jardiné par groupe mixte (hêtre-épicéa-douglas)

Thibaut A.

Thibaut A. [2004]. Autécologie du merisier et de l’érable sycomore en Région wallonne. Forêt Wallonne 73 : 40-47.

Cet article fait le point et présente quelques résultats d’une large recherche menée sur le merisier (Prunus avium) et l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) en Wallonie. Après une brève description de la méthodologie de la recherche, l’auteur développe quelques enseignements, résultats et exemples d’application. Ainsi, aucune caractéristique écologique ne parvient à expliquer seule, de manière prépondérante, la variabilité des niveaux de productivité observés. Il faut recourir à des combinaisons de facteurs écologiques pour expliquer des variations positives ou négatives de la productivité. L’analyse de ces combinaisons de conditions écologiques a permis d’identifier les principaux facteurs de production exprimés sous forme de bilans thermique, trophique et hydrique. L’auteur décrit la démarche à suivre pour prédire la productivité potentielle d’une station sur base de ses résultats : connaître la région naturelle, identifier le sol (pente, drainage, type de profil, etc.). Sur base de ces informations, on obtient une fiche descriptive de station offrant encore quelques variantes : profondeur, topographie, etc. À partir de cette analyse, et c’est l’apport de cette étude, on peut attribuer à la station une prévision du niveau de productivité potentielle de l’essence. Enfin, l’auteur souligne l’importance du facteur « variabilité » qui trouve son origine dans la présence de conditions non directement observables (pendage de la roche, aspect génétique ou anciennes pratiques culturales) ou dans des phénomènes de compensation dus à la station.

Jonard M., Ponette Q., Giot P.

Jonard M., Ponette Q., Giot P. [2004]. Impact de l’intensité d’éclaircie sur l’humus et sur les teneurs foliaires en pessière. Forêt Wallonne 73 : 35-39.

Sur sol pauvre, le cycle des éléments a pour effet de redistribuer verticalement les éléments nutritifs en les concentrant dans l’humus qui joue dès lors un rôle important dans la nutrition. Les fines racines du peuplement s’y développent de manière préférentielle comparativement au sol minéral car elles y trouvent ces éléments en haute concentration et relativement disponibles. Dans le sol minéral, ceux-ci sont souvent retenus fortement et donc moins accessibles aux racines. Sur base de ce constat, la recherche développée ici visait à démontrer l’effet de l’intensité de l’éclaircie sur l’épaisseur de l’humus et si cette épaisseur pouvait, elle, influencer la nutrition minérale de la pessière. Le lien entre densité et accumulation de matière organique a été clairement établi avec, par exemple, des stocks de matières sèches de 45 et 60 tonnes à l’hectare pour des surfaces terrières de, respectivement, 30 et 50 m²/ha. Au niveau de la nutrition minérale, un lien clair a été établi avec la densité du peuplement (et donc l’épaisseur d’humus) pour le phosphore uniquement. Cet effet est enregistré sur les aiguilles de 1 et 2 ans. Les auteurs d’en conclure que « d’un point de vue de la nutrition minérale et lorsqu’on est en présence d’un sol pauvre, le traitement en futaie jardinée avec des coupes adaptées et modérées semble être le plus adéquat car il permet le maintien de l’humus tout au long du cycle de vie de l’arbre. »

Sanchez C., Hébert J., Rondeux J.

Sanchez C., Hébert J., Rondeux J. [2004]. Analyse des prix de ventes des bois en forêts publiques. Forêt Wallonne 73 : 30-34.

Cet article présente les premiers résultats d’une recherche visant à élaborer un outil d’analyse des ventes de bois en forêt publique. L’objectif à terme étant de fournir à l’ensemble des gestionnaires des forêts publiques un outil informatique permettant : de déterminer sur des bases aussi objectives que possible les prix unitaires par catégories de grosseurs obtenus lors des ventes ; de contribuer à la définition de la valeur financière des lots à mettre en vente. Cette méthode s’appuie sur une application informatique réalisant une analyse statistique sur base des prix de ventes des bois obtenus. Le résultat de cette analyse est une courbe de prix qui exprime le prix unitaire en fonction de la grosseur. Une fois l’analyse statistique effectuée, le gestionnaire peut commencer son travail d’interprétation. En multipliant les analyses au départ de différentes sélections de lots, il peut tirer de multiples enseignements : identifier les lots qui se sont nettement mieux (ou moins bien) vendus que la moyenne et en rechercher les causes possibles ; mesurer l’impact de la composition des lots ; rechercher l’influence des dégâts de gibier, la présence de mitrailles ou de pourriture ; vérifier l’importance des conditions d’accessibilité et d’exploitabilité. Le programme informatique a été rendu compatible avec la base de données de l’administration et des analyses ont été réalisées à partir de données de plusieurs cantonnements. L’article propose un exemple d’analyse.

Blerot P.

Blerot P. [2004]. Un « Accord cadre de recherche et vulgarisation forestières » ? Pour qui ? Pour quoi ? Forêt Wallonne 73 : 3-7.

À l’issue d’une première expérience de cinq années, sanctionnée par un rapport d’audit encourageant, la Région wallonne s’engage dans un nouvel « accord cadre de recherche et vulgarisation forestières ». Partant du constat qu’il est aujourd’hui, plus que jamais, indispensable d’asseoir la gestion forestière sur la connaissance approfondie des mécanismes scientifiques qui la régissent, l’administration forestière a dès 1999 lancé un accord cadre de recherche en collaboration avec les unités forestières des universités de Gembloux et Louvain-la-Neuve. Quelques-uns des objectifs de cet accord étaient : orienter les travaux de recherche sur des thématiques représentant un intérêt concret ; augmenter l’efficacité des actions de recherche et développement forestiers en coordonnant les travaux de recherche ; simplifier le travail des gestionnaires forestiers par la mise au point d’outils techniques et informatiques bien conçus ; obtenir un meilleur transfert des connaissances par une vulgarisation de la recherche au profit des agents de l’administration. Les thématiques de recherche pour les cinq prochaines années relèvent d’une large consultation de personnes et organisations liées directement à la réalisation de cet accord. On y retrouve des thèmes tels que : exportation de la minéralomasse par l’exploitation forestière ; impact du mélange d’essences sur le cycle des éléments ; mise au point de scénarios sylvicoles pour la production de bois de qualité ; quantification des fonctions économique, écologique et sociale de la forêt ; relation sylviculture-qualité du bois du robinier et du douglas ; vulgarisation des recherches et formation des gestionnaires.

Lejeune P., Rondeux J.

Lejeune P., Rondeux J. [2004]. Inventaire forestier de gestion : proposition d’un cadre méthodologique et technique. Forêt Wallonne 73 : 22-29.

Si la connaissance du capital ligneux reste une préoccupation essentielle, les inventaires doivent aujourd’hui répondre à des questions telles l’état de la régénération, la nature et l’importance de certains processus de dégradation (maladies, dégâts…), le stock de bois mort, etc. La recherche menée par cette équipe visait à adapter et intégrer dans une méthodologie globale et cohérente un nombre limité de modalités d’inventaire tirées de la littérature scientifique. Celles-ci ont été testées et classées selon différents critères : l’échelle de description du peuplement (inventaire sylvicole ou d’améganement), le type de peuplement (résineux, feuillus, mélangés), l’organisation spatio-temporelle (inventaire permanent ou non, etc.) ou encore le caractère thématique ou intégré de l’inventaire. L’article présente, par exemple, un tableau de synthèse reprenant, selon l’objectif de l’inventaire, le taux de sondage, le type de grille d’échantillonnage, les méthodes de prise de mesure, etc. Un autre propose des valeurs indicatives de vitesse d’avancement pour les opérations de terrain pour différents inventaires « pilotes ».

Farcy C.

Farcy C. [2004]. L’aménagement des forêts à la croisée des chemins. Forêt Wallonne 73 : 15-21.

Dans le cadre d’une révision du système d’information de l’administration forestière wallonne, l’auteur s’attache à mener une réflexion sur les évolutions marquantes que subit ou doit subir l’aménagement forestier. Car, sans pour autant devenir inopérant, sa modélisation sur base d’un système simple dédicacé à la production de bois est devenue clairement insuffisante. D’ailleurs, la thèse de l’effet de sillage selon laquelle une gestion attentive du bois serait également bénéfique à la protection du milieu, à l’emploi et à l’accueil du public est clairement remise en cause. L’auteur passe en revue quelques-unes des modifications profondes qui incitent à une modification de l’approche de l’aménagement : une modification de l’échelle spatio-temporelle avec un passage du massif boisé (pour la production de bois) vers le paysage ou le bassin versant (fonctions écologiques, sociales…) ; de nouvelles composantes humaines puisqu’aujourd’hui se heurtent les notions de forêt « patrimoine de l’humanité » et « espace privé » ; un contexte décisionnel beaucoup moins linéaire où co-décision et conflits règnent en maîtres, ne laissant que peu de place à l’approche strictement rationaliste.