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Numéro 141

Forêt.Nature, la revue technique consacrée à la gestion résiliente des espaces forestiers et naturels

4 numéros par an, ± 80 pages au format A4, couleur.

Des contenus adaptés aux préoccupations larges des gestionnaires forestiers et des espaces naturels

Sommaire

Numéro 141

Hugues Lecomte, Vincent Colson, Christian Laurent, Didier Marchal

L’article repose sur la possibilité de mettre en correspondance les informations et résultats de l’Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie avec les données relatives à la superficie des propriétés forestières privées issues de l’analyse de la carte du morcellement forestier. Après une précédente publication orientée vers la composition et le capital ligneux des propriétés, ce nouvel article aborde l’aspect de la gestion des peuplements et présente l’analyse de plusieurs paramètres indicateurs du suivi des peuplements qu’ils soient résineux ou feuillus. L’interprétation des résultats a permis de montrer, pour certains d’entre eux, des écarts importants selon la superficie des propriétés. Ainsi en est-il, à titre d’exemples, de la fréquence des interventions culturales et de la réalisation de coupes d’amélioration aussi bien en feuillus qu’en résineux, de la densité des peuplements particulièrement en pessières ou encore de la quantité de bois mort présente en forêt.

Jean-Baptiste Richard, Sylvain Gaudin

Les modifications des paramètres climatiques sont susceptibles de modifier les adéquations essences-stations. Il faut donc tenter d’évaluer les risques liés à ces changements lors du choix des essences sur chaque station. Le CRPF de Champagne-Ardenne a testé deux méthodes pour évaluer ces risques sur les stations. La première (méthode statistique) s’appuie sur une étude de la réponse du douglas en termes de croissance à des variables environnementales (étude autécologique). La seconde (méthode analytique) étudie pour chaque station le potentiel d’économie en eau (à partir de la topographie, de la réserve en eau du sol…) et évalue les risques en analysant conjointement ce potentiel et la croissance actuelle des essences. Les résultats apportés par les deux méthodes sont cohérents : les risques concernant une essence sont plus importants si les conditions sont déjà limites sur une station donnée. La méthode analytique semble plus simple à mettre en œuvre sur le terrain, s’appuyant sur des observations des conditions locales, tandis que la méthode statistique demande des données chiffrées et spatialisées décrivant le sol, le climat, etc.

Nicolas Latte, Jérôme Perin, Philippe Lejeune

Une gestion réfléchie de la ressource forestière à l’échelle d’une région telle que la Wallonie, nécessite de connaître son état et de prédire son devenir. Pour y parvenir, nous proposons une méthode relativement simple, combinant trois sources de données : l’inventaire forestier régional, la photo-interprétation d’ortho­images et une enquête de terrain, ayant comme finalité de décrire finement l’évolution des surfaces forestières, les peuplements mis à blanc et la régénération des coupes rases.

Céline Piraux, Quentin Ponette, Caroline Vincke

En raison de leur caractère pérenne, la santé actuelle des arbres est le reflet de leurs conditions de croissance passées. Afin de mieux comprendre les effets des stress sur les arbres et les forêts, enjeu très actuel, il est donc essentiel de retracer l’historique des évènements qui ont marqué leur croissance. C’est l’objectif de la base de données « Aléas » qui recense les évènements marquants en forêt belge depuis 1890. Différentes sources d’information ont été mobilisées telles que des périodiques, des livres, des dires d’expert, des séries de mesures, etc. Outre les évènements extrêmes climatiques (sécheresse, canicule, gelées, etc.), nous avons recensé les perturbations d’origine biotique ainsi que les fructifications. Des données climatiques ont été utilisées pour caractériser les sécheresses et les canicules, dont l’intensité n’était pas indiquée. Cette base de données doit encore évoluer : si vous disposez d’informations permettant de la consolider, contactez-nous !

Stéphane Vanwijnsberghe

La forêt de Soignes est un grand massif de près de 4 400 ha situé à moins de 10 km du centre de Bruxelles. La pression récréative y est forte. Une pré-étude réalisée sur 80 ha situés en périphérie de la ville a révélé un niveau de fréquentation important : 800 000 visites par an soit 10 000 visites par hectare et par an6. Dans ce contexte particulier, le service forestier a dû s’adapter pour continuer à gérer la forêt non pas dans un objectif de production de bois, mais dans un objectif de gestion des paysages, de conservation de la nature et d’accueil du public. Malgré tout, les coupes de bois se poursuivent dans ce contexte péri-urbain voire urbain. Les forestiers ont dû « sortir du bois » pour communiquer : le vocabulaire forestier a été adapté, des conférences de presse sont organisées pour informer des travaux qui seront réalisés, les plans de gestion font l’objet d’une enquête publique, une plateforme participative, qui réunit gestionnaires et usagers, a été mise sur pied… Ces différentes initiatives permettent au service forestier de poursuivre la gestion de cette forêt située aux portes de la capitale de l’Europe.

Catherine Colson, Didier Marchal

L’histoire de la forêt de Soignes , tout comme son destin, sont étroitement liés à l’homme. D’abord façonnée en édifice sylvicole majestueux, cette forêt très productive a progressivement assumé des fonctions socio-récréatives grandissantes propres aux forêts périurbaines. Aujourd’hui, cet héritage forestier correspond à un écosystème fragile et vulnérable face aux changements globaux (peuplements monospécifiques, réguliers et surannés). L’avenir de la forêt de Soignes passe donc impérativement par sa régénération, sa diversification et son irrégularisation. Le plan d’aménagement de la partie wallonne de la forêt de Soignes prévoit d’y parvenir via la méthode Pro Silva. Toutefois, pour répondre aux enjeux écologiques et culturels, certaines zones feront exception : 9 % de réserves intégrales et 9 % de futaie cathédrale. En outre, la mise en place d’un unique réseau récréatif interrégional cohérent permettra d’organiser l’accueil du public tout en préservant le milieu naturel.